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L’Indépendant N° 3238 du 18/4/2013

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Lutte contre la piraterie des œuvres artistiques et littéraires : Salif Kéïta propose de confier la gestion du BUMDA à une société privée
Publié le mercredi 17 avril 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse
Salif Kéïta, artiste chanteur, président de l’Union des associations des artistes, producteurs du Mali


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Le Directeur général du Bureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA) Andogoly Guindo a exprimé, hier, son engagement à lutter contre la piraterie des œuvres artistiques et littéraires au Mali. Son objectif : réduire le taux de la piraterie. C’est pourquoi, il a déclaré la tolérance zéro à tous les pirates. Par ailleurs, l’artiste Salif Kéïta pense que la seule solution pour lutter contre ce fléau, c’est de confier la gestion du BUMDA à une société privée.

La semaine nationale de mobilisation de lutte contre la piraterie avait dans son programme, hier, l’organisation de la conférence de presse animée par les acteurs de la culture, au siège du Bureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA). Il s’agissait du Directeur général du BUMDA, Andogoly Guindo, du chanteur Salif Kéïta, président de l’Union des Associations des Artistes, des Producteurs et Editeurs du Mali (UAAPREM)et M’Baye Boubacar Diarra, producteur. Le doyen Kardjigué Laïco Traoré était également au rendez-vous en tant que personne ressource. Pendant plus de deux heures d’horloge, les conférenciers ont échangé avec les journalistes sur la piraterie des œuvres artistiques et littéraires au Mali afin de trouver des solutions contre ce fléau pour le plus grand bonheur de nos artistes.

Selon le Directeur général du BUMDA, le secteur des arts et de la culture occupe un tiers de la population active malienne et contribue au PIB dans une proportion substantielle. Mais, précisera-t-il, l’industrie créative au Mali en particulier la production littéraire et artistique est malade. « Elle paye non seulement le lourd tribut de la conjoncture économique et financière difficile mais elle est malade des lourdes conséquences que le piratage des œuvres littéraires et artistiques fait peser sur elle » a-t-il souligné. Avant de préciser que : « nous assistons à une banalisation du phénomène de la piraterie par les populations. Combien sommes-nous à exiger le sticker du BUMDA en achetant un support d’œuvre ? Combien sommes-nous à refuser de télécharger gratuitement un fichier de musique ou de film ? Qui s’émeut de voir ces containers déverser leur contenu de cassettes, DVD, CD, VCD, made in China ou en provenance de Dubaï renfermant des œuvres piratées de nos grands artistes ? ».

Pour M’Baye Boubacar Diarra, la lutte contre la piraterie est une lutte très complexe. Selon lui, les artistes ont été les premiers ambassadeurs du pays. « Cela fait plusieurs années que nous discutons sur la piraterie, malheureusement, nous n’avons toujours pas trouvé de solutions. Aujourd’hui, nous les producteurs, nous sommes très fatigués à cause de ce fléau. C’est pourquoi, la production des artistes se fait rare au Mali puisque le producteur dépense beaucoup pour faire une cassette et en contre-partie, il n’a rien parce que le produit est piraté. En réalité, nous n’avons pas vu venir la nouvelle technologie. L’internet est en train de tuer aussi notre musique » a déclaré M’Baye Boubacar.

Après avoir accusé l’Etat d’être le premier responsable, Salif Kéïta estime que la seule solution pour lutter contre la piraterie, c’est de privatiser le Bureau Malien du Droit d’Auteur. En d’autres termes, il s’agit de confier cette structure à une société privée. Il souhaite également que celui qui aura la chance de gérer cette société soit nommé par les artistes.

Pour le Directeur général du BUMDA, toutes les mesures ont été prises pour mieux lutter contre la piraterie. Son objectif est de réduire le taux de la piraterie. C’est pourquoi, il a déclaré la tolérance zéro aux pirates. Selon lui, l’Etat perd plusieurs milliards de FCFA par an à cause de la piraterie.

Alou B HAIDARA

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