La fin de règne du locataire de Koulouba s’approche à grands pas. Elle ressemble fort bien à des braises ardentes pour le Chef de l’Etat actuel qui est envahi pas des problèmes des plus préoccupants.
La ruée vers les maliens ces derniers temps par des visites de terrain tous azimuts pour faire le bilan d’un quinquennat très mouvementé d’IBK, fait l’objet de débats. « Les laudateurs de ce régime ne manquent aucune occasion pour magnifier le bilan de l’actuel Président de la République », reproche Abdoul, retraité. « Les indicateurs sont au vert », martèlent certaines autorités politiques actuelles qui font fi du désarroi des maliens, de leur mal vivre et surtout de leur préoccupation qui est l’insécurité qui est qualifiée de « résiduelle » et dont la dernière victime qui est le président de la Haute Cour de Justice (HCJ) qui avec sa famille, viennent d’échapper de justesse à la mort. Malgré ce constat amer, les laudateurs et autres fans du régime ne manquent pas de slogans pour rendre positif le premier quinquennat d’IK par : « IBK Ni Thié », « Kankélen Tigi », alimentant les débats des citoyens frustrés par la gestion actuelle du pays.
En clair dénonce-t-on ça et là, la précampagne pour la présidentielle de 2018 ouverte de façon ostentatoire avant l’heure, est déjà entreprise avec force pour que le locataire de Koulouba rempile une seconde fois niant de fait les réalités quotidiennes des maliens qui n’en peuvent plus et le manifestent par des grèves, des marches la gestion actuelle du pays. Mieux, les épouses des Bérets verts notamment l’ex chef du CNRDRE, Général Amadou Aya Sanogo et ses camarades qui sont emprisonnés depuis quelques temps, élèvent la voix et tapent du poing sur la table en sommant le gouvernement de les juger le plus rapidement possible. Elles promettent que si leurs revendications ne sont pas prises en compte, elles marcheront pour se faire mieux entendre. Aussi, une marche des chômeurs est prévue pour le 22 novembre prochain pour réclamer de l’emploi sur les 200 000 réalisés lors de ce premier quinquennat, sans compter cette grève du SYNTADE qui reprendra le lundi prochain pour une durée de cinq jours. Bref, le front social s’échauffe et le régime IBK doit réagir afin d’éviter l’irréparable.
En tout cas, après deux premières années du règne IBK et qui ont été émaillées par de gros scandales d’Etat, force est de constater que le premier quinquennat du locataire de Koulouba, marquera à jamais les esprits du fait accuse-t-on d’impunité, du laisser-aller à grande échelle, une impunité totale. La Loi sur l’enrichissement illicite qui vient d’être créée et la tentative de l’appliquer, semble être la goutte d’eau qui va déborder le vase puisque le SYNTADE a déclenché une grève les 25, 26 et 27 octobre et projette de la poursuivre à partir du 6 novembre pour cinq jours face à ce qu’il qualifie de mépris du gouvernement qui visiblement, s’entête à la maintenir malgré toutes les mises en garde ; un rapport du Fonds Monétaire International qui dénonce une sorte de politique de deux poids, deux mesures puisque cette Loi contre l’enrichissement illicite et la corruption qui ne vise que certains fonctionnaires et non les moindres, de gros bonnets qui sont curieusement épargnés, n’a pas suffi à emmener le régime IBK à revoir sa copie sur cette Loi qui divise. Au contraire l’Office Central de lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption, qui a été pour ce faire, demeure ouvert malgré l’ultimatum du SYNTADE de le fermer en attendant que la Loi soit relue à l’AN.
S’agissant des régionales et des Locales, les groupes armés menacent de ne pas participer.
Autant de griefs qui mettent en mal la quiétude et la paix à l’horizon.
Koulouba est averti. Les jours à venir s’annoncent difficiles si le gouvernement ne pose des actes pour apaiser les populations.