Quelques 15 mois après la création d’un département dédié au Développement industriel et sa prise de fonction, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim en charge de ce portefeuille, dit avoir mouillé le maillot pour la marche du pays vers l’industrialisation. Et cela à travers des visites de terrain et plusieurs autres actions en faveur des industriels maliens. Sa dernière trouvaille est un livret intitulé «Vision présidentielle du développement industriel au Mali». Le document a été présenté aux hommes de médias le mardi 31 octobre 2017 au cours d’une conférence de presse, animée par le ministre lui-même, en présence de ses proches collaborateurs.
Convaincues que le développement du pays passe nécessairement par l’accélération de son industrialisation, les plus hautes autorités, en faisant de cela une priorité de leur mandat, ont créé un département ministériel dédié exclusivement au développement industriel. Et, il est impérieux aujourd’hui que notre pays qui sort d’une crise profonde et multidimensionnelle, puisse trouver sa voie et sa place au sein du concert des Nations. Pour le ministre en charge du Développement industriel, ce nouvel envol ne pourrait être réalisé qu’à travers des mesures et actions vigoureuses en faveur d’une véritable industrialisation, sous le leadership de l’Etat, en vue de garantir un avenir meilleur au Peuple malien.
Cela passe, selon le ministre, par la transformation de nos produits. S’agissant du livret, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim soulignera que le document fait le point des chantiers prioritaires ouverts ainsi que les perspectives, à court et moyen terme, identifiés pour presser le pas de notre pays dans sa marche vers le progrès et l’émergence. Le Livret lève un coin de voile sur les nombreux acteurs anonymes qui contribuent chaque jour, avec dévouement et abnégation, au tricotage de chaque fibre de notre tissu industriel. Le document sur la «vision présidentielle de développement industriel» passe en revue les extraits de discours présidentiels, les mots du Premier ministre, du ministre du Développement industriel, ses carnets et des témoignages. Il donne aussi le portefeuille de projets industriels structurants, l’état des réformes majeures en perspective comme la loi sur les zones économiques spéciales, le programme prioritaire d’aménagement des zones industrielles.
A celles-ci, il faut ajouter l’amélioration de l’accès des PME-PMI locales, comme les artisans et autres, à la commande publique et la création d’un centre incubateur pour le développement du secteur agroalimentaire. Ainsi, en ce qui concerne, la loi sur les zones économiques spéciales, le ministre dira qu’elle «rendra l’environnement des affaires plus favorable et plus attractif pour les entreprises locales et étrangères par l’octroi d’incitations intelligentes fondées sur les performances économiques, l’amélioration, la facilitation des procédures administratives, l’amélioration des régimes appliqués aux droits de propriété et un accès ciblé au crédit et au foncier.
S’agissant du programme prioritaire d’aménagement de zones industrielles, notre interlocuteur dira qu’il permettra le renouveau de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (AZI-SA). Cela se traduira par l’aménagement de sept zones industrielles en vue de satisfaire la demande croissante de parcelles à usage industriel pour les investisseurs nationaux et étrangers. En somme, ledit programme va concrétiser le projet d’aménagement des 200 hectares à Sanankoroba, 200 hectares à Mandé, 40 hectares à Ouéléssébougou et la poursuite des travaux de viabilisation de la zone industrielle de Dialakorobougou sur 200 hectares. Dans les régions, les zones industrielles de Kayes, Ségou, Tombouctou et Gao seront aussi aménagées grâce audit programme.
L’amélioration de l’accès des PME-PMI locales à la commande publique occupe une place de choix dans les réformes annoncées. Elle permettra à notre pays d’adopter une nouvelle règlementation appropriée compatible avec les textes en vigueur et les engagements internationaux du Mali, en vue de favoriser les entreprises nationales, notamment les PMI et PME, surtout les artisans, dans l’accès à la commande publique.
En ce qui concerne le Centre d’incubation d’entreprises de transformation agroalimentaire, il faut noter que le projet, adopté par le Conseil des ministres le 19 avril 2017, contribuera à renforcer les capacités des porteurs de projets et le nombre d’entreprises agroalimentaires. Et cela, entre autres, par l’identification des produits locaux et leur localisation, la conciliation de l’offre avec les besoins des consommateurs, la levée des obstacles liés à la faiblesse des réseaux de distribution.
En outre, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim a beaucoup insisté sur la transformation structurelle de l’économie malienne pour plus de valeur ajoutée et la création d’emplois jeunes. Par ailleurs, le ministre a noté que «loin d’être du tourisme, ses nombreuses visites sur le terrain ont pour but de voir réellement les difficultés auxquelles sont confrontés les industriels maliens». Le ministre a profité de l’occasion pour annoncer également la signature de conventions avec l’EDM et la SOMAGEP pour permettre aux responsables d’unités industriels de payer, moins chers, leurs factures d’électricité et d’eau.
Dieudonné Tembely
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