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Force du G5 Sahel : Trump s’engage tout en se méfiant de l’ONU
Publié le vendredi 3 novembre 2017  |  Infosept
Présidentiel
© Autre presse par DR
Présidentiel américaine / Maison Blanche: Trump et Clinton s`affrontent dans un débat tendu
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Lentement mais sûrement, la force conjointe des pays du G5 Sahel se met en place. L’argent étant le nerf de la guerre, son opérationnalisation peine à se concrétiser. Très attendus sur ce dossier, les USA après plusieurs réticences quant au financement d’une force militaire africaine pour combattre le terrorisme, viennent d’annoncer un apport de 51 millions d’euros. Une déclaration qui viendra soulager, quelque peu, les ennuis financiers de la force du G5 Sahel. Cependant, une divergence de vue existe entre Paris et Washington sur la forme. Mais, l’essentiel, c’est bien de participer.
La France a fait de l’opérationnalisation de la force militaire du G5 Sahel la priorité de sa présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU. Elle comptait surtout sur une aide logistique et financière des Nations-Unies. Seulement, les USA, principaux contributeurs de l’ONU ne l’entendaient pas de cette oreille. En effet, l’Administration Trump se méfie de l’organisation internationale.
Elle n’aimerait pas accorder une autorisation trop large au G5, de peur que les coûts ne soient finalement payés par l’ONU, et donc dans une large mesure par les contributions américaines. C’est Rex Tillerson, Secrétaire d’Etat américain, qui a annoncé la bonne nouvelle, tout juste avant le début d’une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’ONU, consacrée à la consolidation de l’aide internationale à cette force ayant du mal à réunir le budget nécessaire à son fonctionnement.
Cependant, le détail gênant, a été annoncé par Nikki Haley, la représentante de Tillerson aux Nations-Unies ; à savoir que les fonds ne transiteraient pas par l’ONU. Rappelons que cet engagement financier intervient alors que les Etats-Unis ont perdu, dans des conditions troubles, quatre soldats des forces spéciales, le 4 octobre, au Niger.
Huit mois après l’annonce de sa création, la force du G5 Sahel « existe bel et bien » et a commencé ses premières opérations sur le fuseau dit « central » (Mali, Burkina Faso et Niger), selon des révélations du ministre Le Drian. Il a insisté sur le fait qu’une aide multilatérale serait « un signal important du soutien de la communauté internationale aux pays du G5 dans leur lutte contre les organisations terroristes ».
Articulation entre la MINUSMA et G5 Sahel
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a martelé que « seule une réponse multidimensionnelle pouvait mettre un terme à l’insécurité ». Le ministre des affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a lui aussi plaidé pour un soutien de l’ONU, la seule option « à même de garantir la prévisibilité et la pérennité des ressources ainsi que le soutien opérationnel à la force conjointe ».
Ils se sont vu opposer une fin de non-recevoir par Washington. « Nous pensons que le G5 doit être d’abord et avant tout la propriété des pays de la région eux-mêmes. Nous avons également des réserves sérieuses et bien connues quant à l’utilisation des ressources des Nations-Unies pour soutenir des activités non liées à l’ONU », a déclaré Mme Haley, faisant référence à l’idée avancée d’un soutien logistique de la Minusma au G5.
Approche direct pour Washington, nécessité de légalité internationale pour Paris, la force du G5 Sahel attend de l’argent désespérément. Avant la conférence des donateurs, prévue le 14 décembre, », une nouvelle résolution sera proposée pour préciser « l’articulation entre la Minusma et la force conjointe.
Rappelons que, jusqu’à présent, seuls 108 millions ont été levés pour permettre le déploiement de cette force qui devrait compter à terme 5 000 hommes et mener des actions de contre-terrorisme sur les zones transfrontalières, en complémentarité de l’opération française « Barkhane » et de la Minusma. Son coût opérationnel est estimé à 423 millions d’euros par les partenaires africains
Ahmed M. Thiam

L’étau se resserre autour du locataire de la Maison Blanche. L’enquête sur des possibles collusions entre l’équipe Trump et la Russie sur l’issue de l’élection présidentielle prend un tournant capital. Serait-on à l’aube d’un nouveau Watergate ? En tous cas, les nouvelles avancées de l’enquête ont de quoi troubler la quiétude du Donald, qui twitte déjà bien moins qu’avant et aurait délaissé, l’espace de quelques jours, le golf !
Trois anciens collaborateurs de Donald Trump sont soupçonnés d’avoir activement aidé les russes dans leur tentative de sabotage du scrutin présidentiel, via les réseaux sociaux notamment. Alors que deux ont clairement nié les faits, à eux reprochés, le troisième, ex conseiller de campagne de Trump sur les Affaires internationales, a reconnu les faits.
Il s’agit de George Papadopoulos. Alors qu’il avait déclaré au FBI qu’il n’était pas au secret des informations compromettantes que possédaient les russes sur Hillary Clinton, il fit volteface. Selon Papadopoulos, non seulement, les russes détenaient de telles informations mais ils les auraient également utilisé pour pencher les urnes du côté de Donald Trump. Et pour la première fois, un lien concret existe entre Trump et les russes.
L’on savait tout simplement que des hackers russes s’étaient infiltrés dans des comptes d’employés du Parti républicain, qu’ils avaient coulé des informations à WikiLeaks et qu’ils avaient mené une campagne contre Hillary Clinton sur les réseaux sociaux. Mais là, avec l’aveu de culpabilité de Papadopoulos, l’on peut déduire que des membres de l’équipe de Trump travaillaient de connivence avec les Russes. De quoi troubler le sommeil de Trump. Assez maladroitement, il essaye de se défendre sur Twitter en postant que c’est Hillary qui a trahi les USA en dénonçant une énième fois, une chasse aux sorcières.
Quant aux deux autres, même si, pour le moment, ils nient en bloc, leurs postures pourraient changer dans les prochains jours. Il s’agit de Paul Manafort et Rick Gates. Le premier est l’ex président de campagne de Donald Trump tandis que le second en était le vice-président. Mananfort risque vraiment gros : conspiration contre les États-Unis, complot en vue de blanchir de l’argent, fausses déclarations, agissements non déclarés au bénéfice d’une force étrangère et omission de rapporter des activités bancaires internationales.
A travers Mananfort, c’est toute la filière russe de Donald Trump qui est visé, aussi bien sur le plan politique que sur celui des affaires. Trump se rend d’autant suspect qu’il refuse de rendre public ses biens. Il faut rappeler que Manafort connaît bien plusieurs milliardaires russes et ukrainiens qui ont la réputation d’être très corrompus. Là aussi, le lien peut être fait. Cette série qui pourrait s’intitulée « bons baisers de Russie » version Trump, n’a pas encore livré tous ses secrets. Suspens !
Ahmed M. Thiam
Thiam@journalinfosept.com
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