Déterminée à traduire devant la justice les djihadistes, rebelles touareg et narcotrafiquants, la justice malienne est à la peine. Elle ne parvient pas à identifier certaines personnes recherchées.
La justice malienne s’apprête à lancer plusieurs dizaines de nouveaux mandats d’arrêt internationaux contre des chefs djihadistes, rebelles touareg et narcotrafiquants qui ont occupé le nord du pays jusqu’en janvier dernier.
Problème: elle est confrontée à la difficulté d’identifier formellement certaines personnes recherchées. Elle dispose d’une liste d’environ 200 noms, mais plusieurs patronymes et surnoms peuvent désigner un seul et même individu. Ainsi, la plupart des combattants d’Aqmi et du Mujao sont connus sous leur nom de guerre: Abou Sayyaf, Abou Dardar...
De plus, les mouvements armés ont détruit des registres d’état civil dans les villes occupées, rendant d’autant plus difficile l’obtention des renseignements nominatifs qui doivent figurer sur le mandat d’arrêt international et sur la notice rouge d’Interpol. Enfin, les juges maliens ont du mal à connaître l’identité exacte de certains djihadistes étrangers qui sévissaient dans le Nord.