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Deux journalistes français tués au Mali : qui cherche à impliquer l’Algérie ?
Publié le vendredi 3 novembre 2017  |  algeriepatriotique.com
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© Autre presse par DR
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux envoyés spéciaux de RFI tués près de Kidal
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Le 4e anniversaire de la disparition des deux journalistes français de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués à Kidal dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013, a fait surgir dans Jeune Afrique et d’autres médias une série de questions concernant ce drame, à la fois sur ses circonstances précises et en liaison avec les enquêtes menées en France et au Mali, jugées «trop lentes» par les proches des victimes.

Les proches des deux reporters pensent que «deux ou trois» des auteurs ou commanditaires de ces assassinats seraient toujours en vie, et donc en liberté, «a priori du côté algérien de la frontière», rapporte Jeune Afrique citant Pierre-Yves Schneider, qui est le porte-parole de l’Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon et dont la déclaration a été faite lors d’une conférence de presse mercredi à Dakar. Comment en est-il arrivé à cette conclusion ? Il ne le dit pas. Selon cette Association, «des suspects sérieux auraient été identifiés (dont) deux ont été “neutralisés” lors d’opérations militaires et un serait mort dans un accident de moto».

D’après la présidente de France Médias Monde, qui regroupe RFI et France24, qui est intervenue au cours de la conférence de presse à Dakar et dont les propos sont également cités par Jeune Afrique : «Le nom des coupables, des commanditaires, on les connaît. On pourrait dire qu’il suffit d’émettre un mandat d’arrêt.» Elle estime que la difficulté est due au fait qu’il s’agit de Kidal, «c’est une zone de conflit. Aller les chercher, ce n’est pas simple».

Pour leur part, les familles des deux victimes auraient souhaité, selon Jeune Afrique, que soit prise au sérieux la piste qui repose sur «l’hypothèse d’un lien entre ces assassinats et les tractations menées pour la libération des otages enlevés en 2010 à Arlit (Niger) dont les quatre derniers avaient été libérés quatre jours plus tôt». Or, cette piste, selon les mêmes sources, n’a pas été jugée crédible par les enquêteurs français.

Le journal fait référence à une enquête d’«Envoyé spécial» diffusée sur la chaîne France2, fin janvier de cette année, et qui avait accrédité pour la première fois l’idée que «l’assassinat des deux journalistes pourrait être une vengeance de kidnappeurs n’ayant pas reçu leur part de rançon». A l’époque, France 2 avait fait état de témoins clés qui avaient soulevé «l’hypothèse d’un détournement d’argent». Selon eux, «l’intégralité de la somme versée pour la libération des otages d’Arlit ne serait pas arrivée à Aqmi». L’émission «Envoyé spécial» précise que «les témoignages sur lesquels ils se basent sont étayés par des documents confidentiels, issus du renseignement militaire».

Les animateurs de l’Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon appellent à tout entreprendre pour que les suspects soient arrêtés, même s’ils sont en Algérie. «S’ils sont tués ou restent en liberté, l’impunité aura gagné», estiment-ils.

Jeune Afrique rappelle que «Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, ont été enlevés au cours d’un reportage puis abattus près de Kidal, quelques mois après l’opération française Serval qui a mis en déroute les jihadistes dans le nord du pays».

H. A.
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