En deux petites semaines, l’affaire sur la mystérieuse disparition, il y a deux ans, de notre confrère Birama Touré a connu de fracassantes révélations. En effet, c’est tout d’abord, l’inspecteur de police Papa Mamby Keïta, actuellement exilé à Paris, qui s’est prononcé pour la première sur cette affaire dans les colonnes du journal Le Sphinx.
Pour lui il y a de sérieux indices qui prouvent que le confrère ne soit plus en vie. Qui connait le professionnalisme et l’expérience de ce brillant limier de la police malienne qui a fait ses preuves à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ), il faut prendre très au sérieux ses propos. Aussi, l’officier de police judiciaire n’a certainement pas dit tout, pour l’instant, sur l’affaire. Papa Mamby attend-t-il le moment opportun pour faire des déballages ? Possible.
Ensuite, c’est notre confrère Le Pays qui a (ré) ouvert la brèche avec deux articles sur l’affaire Birama Touré. Des pistes sont indiquées et des noms sont mêmes cités dans cette affaire qui (comme l’affaire des bérets rouges) apparait comme l’un des plus gros scandales (crimes ?) de ces dernières années. A la suite de ces différentes révélations, il semble que le procureur de la République est sur le point de (ré) ouvrir le dossier. Aussi, la famille Touré aurait introduit une nouvelle plainte auprès du Tribunal de première instance de la Commune II. Alors qu’une information judiciaire est pendante au niveau de l’instance judiciaire de la commune IV.
Aussi, le comité de soutien à la recherche du journaliste, une association créée pour la circonstance, vient de saisir officiellement le Procureur général près de la Cour d’appel de Bamako. Cette association demande la réouverture du dossier de notre confrère.
En attendant, beaucoup de zones d’ombre entourent à présent cette disparition du journaliste de l’hebdomadaire le Sphinx.
Mais, l’opinion se pose cette lancinante question : la justice malienne aura-t-elle les mains libres pour mener à bien des enquêtes ?