On a connu hier une journée très meurtrière. Selon différentes sources, on déplore tout au moins la mort de 7 civils et de 2 militaires dans deux attaques dans le nord et le centre du Mali, où le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, a été obligé de reporter une visite après l’explosion d’une mine au passage d’un véhicule d’escorte.
Les jours se suivent et se ressemble au nord et au centre de notre pays. Hier encore, il a été enregistré la mort d’au moins 7 civils et de 2 militaires dans deux attaques dans le nord et le centre du Mali. Il a été appris d’abord l’assassinat de trois civils dans le centre du pays lors de l’attaque de deux camions affrétés par la Minusma. “Les camions ont été ensuite été brûlés par les assaillants, qui sont des djihadistes”. Un des chauffeurs des camions figure parmi les tués, selon la même source.
Les passagers d’un camion se rendaient à une foire hebdomadaire à quelques dizaines de kilomètres d’Ansongo, a appris l’AFP auprès du syndicat régional des transporteurs routiers.
“Il n’y a plus de sécurité pour nous les transporteurs. Il y a des attaques de bandits armés ou bien les djihadistes mettent des mines sur notre chemin”, a déclaré Oumar Guiré, membre de ce syndicat à nos confrères.
Par ailleurs, dans le nord-est du Mali, frontalier du Niger, “un bus de transport a sauté sur une mine non loin de la localité d’Ansongo. Au moins quatre civils, dont une fille, ont été tués”, a déclaré à l’AFP une source militaire malienne contactée sur place par téléphone, faisant également état de blessés.
“Ce sont les djihadistes qui ont posé la mine pour terroriser la population, accusée de donner des informations aux forces de sécurité”, a déclaré un élu de la localité, confirmant l’information.
Les passagers du bus se rendaient à une foire hebdomadaire à quelques dizaines de kilomètres d’Ansongo, a appris l’AFP auprès du syndicat régional des transporteurs routiers.
“Il n’y a plus de sécurité pour nous les transporteurs. Il y a des attaques de bandits armés ou bien les djihadistes mettent des mines sur notre chemin”, a déclaré Oumar Guiré, membre de ce syndicat
Enfin, le chef du gouvernement en tournée depuis samedi dans la région de Mopti, a été contraint de reporter une visite à Niafunké à la suite d’une attaque à la mine contre un véhicule militaire participant à la protection de la délégation. “Un des véhicules qui allait accueillir la délégation, qui est venue avant l’arrivée du Premier ministre, a sauté sur une mine. Un militaire a eu la jambe coupée et deux autres ont eu des fractures”, a indiqué à l’AFP un responsable du gouvernorat de Tombouctou, chef-lieu de région, sous le couvert de l’anonymat.
“Mais le génie, en fouillant le sol, a découvert trois autres mines qui n’avaient pas explosé”, a précisé cette source, ajoutant que “par mesure de précaution, décision a été prise de reporter la visite du Premier ministre”.
Cette tournée gouvernementale vise à faciliter le retour de l’administration dans le centre du pays et à vérifier la possibilité de tenir sur tout le territoire les élections régionales, fixées au 17 décembre. Ces attaques apparaissent comme un pied de nez des terroristes aux autorités parties pour rassurer les populations de cette zone en proie à des attaques depuis janvier 2015