L’Agence à son état actuel est victime, depuis un certain temps, d’une grande magouille. Au centre de cette sulfureuse action, le Président Directeur Général Cheick Sidya Sissoko dit Kalifa et ses complices. Au menu, une gestion clanique des ressources humaines et financières ; de l’affairisme à faire dormir débout. D’où l’interpellation ce jour lundi du PDG par le bouillant ministre Me Mohamed Ali Bathily pour des suites à donner.
Désormais à l’ACI avec la complicité de Cabillas, tout y passe sans que cela n’offusque personne. Finalement, l’agence porte les grains de son auto dévastation.
Après qu’il ait mis à la porte tous les travailleurs honnêtes, Kalifa est maintenant dans le champ de gombo de sa grand-mère. De la gabegie à l’affairisme, lui et son clan avec leurs complices dirigent l’agence comme un bien hérité. Pour parvenir à leur fin, tout y passe de haut en bas et vice-versa. Chacun se mouille la barbe ou les cheveux dans du beurre du contribuable malien. Sans scrupule aucun puisque des espèces sonnantes trébuches dans les poches ou portefeuilles de tous les acteurs. Pire, celui qui veut tirer les choses au clair est l’ennemi de la patrie. Il est menacé, vilipendé et s’il ne se tient pas débout comme un fer sans rouille, il est cassé. Choisi pour construire, voici des hommes qui hypothèquent l’avenir de nombreux maliens. Par des signatures de bail non conforme, de ré-expertise par le cabinet d’étude Cabillas afin de se la couler douce.
L’agence est devenue un monde à part où la seule règle qui vaille est tous ceux qui ne sont pas avec nous sont nos ennemis. Il faut les éliminer par tous les moyens possibles voire impossibles. C’est pourquoi, Kalifa a réglé le compte à tous les cadres soucieux de l’avenir du pays. Certains, en fin de compte, ont démissionné et d’autres ont été virés sans réel motif. Ces bandits à col blanc, connectés par les liens sacrés de la fraude permettent une réglementation des pratiques frauduleuses au niveau de l’administration de l’agence. Finalement, l’ACI ne respecte plus aucune disposition des textes régissant les finances publiques et de la gestion du bail entre autres. Du coup, les procédures d’exécution des dépenses et des marchés publics sont loin d’être examinées.
En tous les cas, se disant et se faisant l’homme le plus clean du gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga, Me Bathily a décidé de passer au peigne fin toute cette situation. Même s’il était en déplacement à l’extérieur avec ce même Kalifa. Cependant, comme on le dit, la confiance n’exclut pas le contrôle. En mettant à nu cette mafia instaurée en ordre de gestion, Me Bathily pourra une fois encore se targuer d’être incorruptible et un véritable allié d’IBK. Sinon, il nous revient que leur prise en charge pendant leur voyage a été à la charge de Kalifa et de l’ACI. Qui dit mieux!