Le Sous-secrétaire Général des Nations Unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour a rencontré les organisations maliennes de défense et de promotion des droits de l’homme, en présence du Directeur de la Division des droits de l’homme et de la Protection de la Minusma et Représentant du Haut Commissariat des NU aux droits de l’homme, Guillaume NGEFA. La réunion a eu lieu le dimanche 5 Novembre au siège de la Minusma à Badalabougou.
Le Sous-secrétaire Général des Nations Unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour s’est entretenu avec les défenseurs des droits de l’homme du Mali sur sa visite au Mali, qui a commencé sur le terrain par Mopti, où il a rencontré le Commandement de la force du G5. A Bamako, il a rencontré le gouvernement, des organisations de la société civile, et les représentants des victimes à travers les organisations de défense des droits de l’homme.
Le Sous-secrétaire Général des Nations Unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour, a placé le respect des droits de l’homme au cœur de la lutte contre le terrorisme. « On ne peut pas vaincre sur le terrorisme, si on ne respecte pas les droits de l’homme », avise –t-il. « Ne pas prendre en compte cette dimension des droits de l’homme, reviendra à créer encore plus de terrorisme qu’on n’en avait avant.
C’est ce qu’on veut éviter au Mali », a indiqué Andrew Gilmour. On ne peut pas gagner la lutte contre le terrorisme, si on ne met pas fin à l’impunité, insiste-t-il. Selon lui, les officiers sont d’avis, pour convaincre les hommes sur le terrain, et d’avoir un cadre des droits de l’homme pour les opérations conjointes.
Les organisations maliennes de défense des droits de l’homme ont salué les rapports de l’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Suliman Baldo. Ledit rapport dresse la situation des droits de l’homme, ainsi que des recommandations à l’endroit des différents responsables. Elles sont unanimes à reconnaitre que la lutte contre l’impunité est au cœur de celle contre le terrorisme.
Cependant des difficultés jalonnent le chemin de l’application de la loi sur les victimes, pour que leur prise en charge soit une réalité. Le soutien de la Division droits de l’homme concernant le projet de loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme, actuellement sur la table de l’Assemblée nationale, a été salué par les organisations de défense des droits de l’homme lors de leur rencontre avec le Sous-secrétaire Général des Nations Unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour.
Au centre du Mali, les témoignages des peulhs victimes des exactions de l’armée sont accablants. Dans bien des cas, le sentiment d’abandon par l’Etat conduit des victimes d’exactions et des populations à s’en remettre aux chefs djihadistes. On fait créer de nouveaux terroristes, des gens marginalisés, abandonnés à leur triste sort, préfèrent aller trouver Amadou Koufa, selon des commissaires de terrain qui sillonnent fréquemment le terrain semé d’embuches du centre du Mali. Il convient donc de redoubler d’effort au niveau de la sensibilisation de l’armée. Pour certains, il y a trop de laisser aller auxquels il faut toucher du doigt.