En plus de la pauvreté récurrente, qui pousse nos frères et nos enfants à l’émigration incertaine, l’insécurité lancinante achève presque de transformer le Mali de nos rêves en un cauchemar pernicieux. Les terroristes maliens continuent de semer la mort et la désolation au nord, pas plus qu’au centre du Mali.
La solution à cette insécurité à tout point de vue ne serait pas les avions et les hélicoptères, car nous pouvons nous targuer d’en avoir aujourd’hui. Rien que le lundi 6 novembre, alors que le Premier ministre est sur le terrain, il y a eu 11 morts et plusieurs blessés civils et militaires, suite à plusieurs attaques terroristes : Ansongo (EEI/mine 5 morts et 4 blessés), Sevaré-M’Beba (embuscade 5 morts), Nianfunké (EEI/mine 3 blessés),
Fatoma (Sévaré 1 mort). Nous sommes cependant persuadés que le navire Mali ne chavirera pas. Mais si la solution n’est pas militaire, quelle autre avons-nous, en dehors des incantations, ce n’est que le dialogue. A qui profite le refus de dialoguer ? Même pour ceux qui pensent refaire le Mali à l’image du ‘’Koulou kan Fouka’’ doivent se laisser convaincre que ce grand rassemblement découlait d’une volonté de dialogue politique et de réconciliation du vaste Mali.
Nous devons tirer de larges concertations, sans exclusive, les meilleurs tissus sociopolitiques, et les meilleures alliances possibles, pour une entente nationale indéfectible. A l’image de la jarre percée du Roi Ghezo du Dahomey, le Président IBK doit réunir tous les enfants du pays autour du destin commun de notre Mali, et sauver le liquide sacré contenu dans la jarre trouée. « La jarre trouée contient l’eau qui donnera au pays le bonheur. Si tous les enfants venaient, par leurs doigts assemblés boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé », selon l’histoire. Quoi de plus que l’unité pour boucher les trous de la jarre percée ?