Les compressés fonctionnaires de l’Etat et du secteur privé ont tenu mardi 31 octobre une assemblée générale à la Bourse du travail. Au regard du manque d’intérêt du gouvernement, l’AG a décidé de marcher sur Koulouba le 18 novembre.
Pour le président des compressés, Ousmane Berthé, leurs revendications ne sont pas fallacieuses parce que les compressés ont intenté un procès contre l’Etat qu’ils ont gagné. «Une partie de l’argent avait été versée. Pourquoi alors le reste n’est jusqu’à présent pas donné ?» s’interroge-t-il.
Et de poursuivre : «Nous ne sommes pas en train de mendier. Ce que nous réclamons nous revient de droit. Malheureusement, nous constatons qu’aucune revendication pacifique n’aboutit dans ce pays. C’est dommage que le pouvoir n’attende que la voix des armes. Nous n’allons pas prendre des armes, mais nous allons marcher sur Koulouba s’il le faut et c’est ailleurs ce que nous venons de décider pour le 18 novembre».
Habi Camara, veuve de compressé dont le dernier garçon né 6 mois après le décès de son père a aujourd’hui 23 ans, déplore le manque d’intérêt du gouvernement quant au sort de leurs maris dont beaucoup sont décédés, laissant des orphelins derrière eux. Selon Mme Dramé Oumou Touré, seul le Mali est dans cette situation.
«Suivant nos enquêtes, la Banque mondiale dit avoir payé à l’Etat malien tous les droits des compressés. Nous n’allons plus croiser les bras parce que nos dirigeants ne sont vraiment pas des hommes de confiance. C’est pourquoi nous allons marcher sur Koulouba et personne ne pourra nous en empêcher», a-t-elle fulminé.