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Insécurité dans le nord et le centre du Mali: Le doyen Seydou Badian propose de surseoir aux élections de 2018 au profit d’une gestion inclusive du pouvoir
Publié le jeudi 9 novembre 2017  |  Le Républicain
Obsèques
© aBamako.com par mouhamar
Obsèques nationales de Mme KEITA Mariam Travélé
Bamako, le 17 Avril 2014. Les obsèques nationales de la Première première dame du Mali, Mariam Travélé ont lieu jeudi en présence de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, président de la République, Chef de l`Etat et son gouvernement. Photo: Seydou Badian KOUYATE, Ecrivain.
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Malgré les efforts notables consentis dans le processus de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, l’on constate, depuis quelques temps, une montée en puissance de l’insécurité grandissante au nord et au centre de notre pays. Face à cette situation sécuritaire inquiétante, le doyen Seydou Badian a animé, le mercredi 8 novembre 2017, une conférence de presse à son domicile au cours duquel il a invité l’ensemble des Maliens à un éveil de conscience. Selon Seydou Badian, au regard de la situation actuelle, il faut surseoir aux élections de 2018 au profit d’une gestion inclusive du pouvoir où l’opposition, la société civile et le pouvoir s’engagent dans la voie d’une union sacrée.

Compte tenu de la situation sécuritaire actuelle, selon le conférencier, Seydou Badian, notre pays n’est pas brillant et il n’y a vraiment pas de quoi être fier. Selon lui, en lisant les journaux, on constate une recrudescence de l’insécurité au Mali. Et d’ajouter qu’en écoutant les uns et les autres, il ressort que les informations révélées dans les journaux constituent la partie visible de l’iceberg.

Face à cette situation de trouble, dira-t-il, certains organes de presse ont peur de révéler toutes les informations et d’autres font semblant de les ignorer. « Je pense que nous vivons une situation qui n’est pas belle, une situation de trouble et même presque dramatique. Les morts et les blessés que la presse nous apprend ne constituent que la partie visible. Je répète, ce que l’on apprend est pire, sombre et il n’y a pas vraiment de quoi être fier. Nous ne vivons pas véritablement dans un Etat en paix.

Nous sommes dans l’attente de quoi ? Je ne le sais pas, mais nous semblons être dans l’attente de quelque chose», a-t-il indiqué. Face à cette situation de terreur généralisée, fera-t-il savoir, les Maliens doivent prendre conscience et faire face à la situation qui nous a été imposée. « Je propose d’abord de surseoir aux élections de 2018. Les fonds cumulés qui attendent d’être dépensés et engagés dans les compétitions serviront à donner une nouvelle vie à l’éducation, à la santé, à l’armée et à la sécurité.

A la place de ces élections, je propose une union sacrée du pouvoir et de l’opposition parce que le terrorisme ne fait pas de distinguo, c’est-à-dire il ne choisit pas sa victime mais il frappe de tous les côtés, personne n’est à l’abri. Il faut que l’opposition et le pouvoir s’engagent dans la voie d’une union sacrée afin que chacun s’implique et considère que la situation le concerne, l’intéresse.

Quand je dis opposition, je parle de chacun des opposants présents dans toutes les régions. Il est temps de prendre conscience de la situation dans laquelle nous vivons», a-t-il dit. A l’en croire, le souci de chacun est le souci de tous, le problème face auquel nous nous trouvons est un problème de tous à savoir : l’opposition, la majorité présidentielle et même ceux qui pensent que la politique n’est pas leur affaire peuvent être tués du jour au lendemain. « Nous devons en avoir conscience, nous devons nous préparer et nous devons accepter la situation qu’on nous à imposer à bras le corps. Nous devons nous battre ensemble», a-t-il conclu.

Moussa Dagnoko
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