L’Hôtel Salam de Bamako a abrité la journée de lancement du programme PCAO « Renforcement de la protection civile en Afrique de l’ouest ». Ce programme régional de trois ans initié par la France est doté d’un budget de 1, 2 millions d’euros (plus de 660 millions de FCFA) dédié à la formation. Le programme PCAO doit donner aux États la capacité d'agir de manière efficace et coordonnée en réaction à un attentat terroriste.
Il doit également contribuer au renforcement de la capacité opérationnelle, du commandement et de la gestion de crise, des services de Protection civile des pays bénéficiaires lorsqu'ils sont confrontés à un événement induisant un afflux massif de victimes (attentat ou catastrophe majeure naturelle/technologique ou sanitaire). La cérémonie d’ouverture de cette cérémonie de lancement était présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif Traoré, en présence de Evelyne Decorps, Ambassadrice de France au Mali, du chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, du chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, Alain Holleville et d’autres personnalités.
Le séminaire des Directeurs généraux de la Protection civile de l'Afrique de l'Ouest (PCAO) s’est tenu hier à Bamako. Ce séminaire, piloté par l'Ambassade de France au Mali et la Direction de la Coopération de la Sécurité de la Défense du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français, avec le soutien du Ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile, s'inscrit dans le programme PCAO d'appui aux services de protection civile relatif à la prise en compte des victimes d'un attentat terroriste en Afrique de l'Ouest. Il implique 9 pays (Bénin, Burkina-Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) et prolonge un premier programme de renforcement de la Protection civile en Afrique de l'Ouest qui s'est achevé en 2016.
Se déclinant sur une période de 3 ans, le contenu du programme PCAO doit permettre l'acquisition de savoir-faire et d'outils spécifiques pour des situations extrêmes sur toute la chaîne d'exécution, allant des postes de commandement nationaux de coordination aux intervenants sur le terrain. Dans ses mots de bienvenue, l’Ambassadeur de France au Mali, Mme Evelyne Decorps a fait savoir que le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, devant la permanence des crises terroristes, a souhaité faire un programme d’entrainement régional qui permet des échanges. Avant d’ajouter que ce programme régional est doté d’un budget de 1, 2 millions d’euros dédié à la formation.
A l’en croire, ce programme peut aussi contribuer à la solidarité régionale. Pour sa part, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif Traoré a souligné que la présence des représentants des pays bénéficiaires de ce programme à Bamako, démontre, à suffisance, une volonté commune d'atteindre les objectifs visés par le programme PCAO. « La situation sécuritaire dans laquelle se trouvent les pays de la région Ouest-africaine impose aux Etats l'impérieuse nécessité de se doter de politiques et stratégies communes se traduisant par la mutualisation des efforts, dans la prévention et la gestion des attentats terroristes qui constituent un fléau planétaire. Le Mali, à l'instar d'autres pays de la sous-région, a connu plusieurs attentats terroristes meurtriers dont le dernier en date est l'attaque du Campement « Kangaba » le 18 juin 2017 par des individus armés.
Les enseignements tirés de la gestion de ces évènements malheureux, nous recommandent de renforcer la coordination entre les différentes forces, mais surtout la formation continue des différents intervenants à savoir, les forces qui mènent (Police, Gendarmerie, Forces spéciales) et les forces concourantes (services de secours) dont dépend la vie des personnes blessées», a dit le ministre. Il a rappelé que le présent programme s'inscrit dans la continuité d'un précédent notamment, le Fond de Solidarité Prioritaire d'Appui aux services de Protection Civile en Afrique de l'Ouest qui s'est achevé en 2016. Pour lui, ce programme, aux objectifs plus ambitieux répondant à l'évolution de la situation sécuritaire, permettra, sans nul doute, de renforcer la résilience des pays de la bande sahélo-sahélienne dans la lutte contre le terrorisme.
Cela, dit-il, à travers le renforcement de la capacité opérationnelle des services de Protection Civile des pays concernés, lorsqu'ils seront confrontés à des situations d'afflux massif de victimes comme lors de la survenue d'un attentat ou d'une catastrophe majeure. Par ailleurs, il a remercié la coopération française pour tous les efforts consentis dans le cadre du renforcement des capacités des services de Protection Civile des pays de la région Ouest-africaine en général et ceux du Mali en particulier.