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Mali: nouveaux éléments sur le déroulement du raid français à Abeibara
Publié le vendredi 10 novembre 2017  |  RFI
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© AFP par STRINGE
Des soldats français de Barkhane et des ex-rebelles de la CMA dans les rues de Kidal, dans le nord du Mali, le 25 octobre 2016.
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Au Mali, Barkhane est soupçonné d’avoir bombardé par erreur des soldats maliens, pris en otage par un groupe armé terroriste lors d’un raid dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier. Pour la première fois depuis l’affaire d’Abeibara, RFI est en mesure de donner des éléments précis sur le déroulement de l’opération. Les militaires ont accepté de lever un coin du voile sur la manière dont s’est déroulé cette opération.

Avec notre envoyé spécial au Poste de commandement de la Force Barkhane (PCIAT) à Ndjamena,

Selon Barkhane, l’opération avait été minutieusement préparée. Le campement a été survolé plusieurs jours auparavant par un drone de reconnaissance et la cible a fait l’objet d’une observation directe d’une vingtaine d’heures. Les spécialistes découvrent le fonctionnement d’une position jihadiste extrêmement bien dissimulée. Aucune infrastructure, le camp est niché dans des anfractuosités rocheuses et camouflé par la végétation.

A ce stade, ce qu’observent les militaires ne laisse, nous dit-on, « aucun doute sur la nature terroriste de ce camp d’entraînement ». Barkhane explique que « le groupe vivait ensemble, travaillait ensemble, faisait la prière au même endroit, aucune entrave n’a été décelée. » Toutefois « certains ne portaient pas d’armes, mais c’est souvent le cas sur un site de formation » assurent les militaires français.

«Nous n’avons pas peur de la vérité»

Les militaires français savent que les jihadistes ne restent pas longtemps au même endroit. Vers 3 heures du matin, le 24 octobre, un raid combiné est lancé. Les Mirage 2000 français frappent avec des bombes de 250 kilos. Puis des hélicoptères Tigre préparent l’action au sol en tirant avec leur canon. « Un pick-up très bien dissimulé est détruit. Chargé d’une grande quantité d’armement, il va brûler durant de longues minutes. Au lever du jour, après intervention de commandos au sol, l’opération est terminée. »
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