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Que sont devenus les ministres du dernier gouvernement ATT ? Revenants, recyclés, retraités et portés disparus
Publié le samedi 11 novembre 2017  |  Aujourd`hui
Amadou
© Autre presse
Amadou Toumani Touré, Ancien-président de la République du Mali
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Il y a deux semaines, les médias bamakois ont largement couvert la cérémonie de lancement du Projet Inps-Saer-Emploi Assurance Volontaire (AV+). Des observateurs ont constaté que ledit projet AV+ est dirigé par Maharafa Traoré, un ancien ministre du dernier gouvernement du président ATT. Le retour aux affaires de cet ex-Garde des Sceaux fait suite à ceux d’autres de ses collègues d’infortune de mars 2012, notamment des ministres qui ont accompagné Att dans la gestion des affaires publiques durant les derniers mois de sa gouvernance. Durant son double mandat quinquennal inachevé (8 juin 2002 – 22 mars 2012), le président ATT a véritablement constitué six (6) équipes gouvernementales qui ont subi parfois de légers réaménagements techniques.

Le dernier gouvernement formé par lui date du 6 avril 2011 (voir liste en encadré). Le fait marquant alors réside dans le choix porté sur l’ancienne ministre Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé pour diriger l’attelage gouvernemental. C’est une première au Mali de voir la Primature confiée à une femme. Elle et ses ministres restent aux affaires jusqu’aux événements qui ont abouti le 22 mars 2012 à l’interruption du processus démocratique au Mali.

A moins de quelques semaines desdits événements, l’équipe Kaïdama avait connu, en février, deux modifications relatives à la permutation entre deux ministres (Défense et Sécurité) et un remplacement (Promotion de la Femme). Cinq années et demie après le départ du président ATT, il nous est apparu nécessaire de chercher à savoir ce que sont devenus les membres de son dernier gouvernement. A quelques exceptions près, la plupart d’entre eux reviennent discrètement sur la scène publique dans différents domaines.

Il convient de signaler que cette liste est extraite du Décret N°2011-0176 du 6 avril 2011 qui a dû être modifié à deux reprises à cause des événements relatifs à l’insécurité grandissante dans la partie septentrionale du pays. Ainsi, le 2 février 2012, le Décret N°2012-063/P-RM consacre la permutation entre le ministre de la Défense et des Anciens combattants Natié Plea et son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Sadio Gassama. Deux semaines après, le Décret N°2012-063/P-RM du 16 février N°2012-063/P-RM nomme Mme Dandara Touré au poste de ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en remplacement de Dr Konaré Mariam Kalapo.

1- Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé : 69 ans. Administrateur civil à la retraite. Elle a dirigé le gouvernement du 3 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Après ces hautes charges confiées pour la première fois jusque-là à une femme au Mali, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé est retournée à la Société nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (Sonatam) pour réoccuper son poste de Pca dont elle assumait les responsabilités bien avant sa promotion à la Primature. Elle est relevée en mars 2017.

Auparavant, en novembre 2015, elle est désignée Ambassadrice honoraire de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (Abn) pour le Sommet mondial de changement climatique (Cop 21, décembre 2015) ainsi que le pilotage de la mobilisation des fonds (3,11 milliards de dollars) pour le financement du Plan d’investissement Climat Pic-Abn (2015-2025). Parallèlement à ses missions internationales, elle assure la présidence de la Section malienne du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (Refamp) depuis avril 2011.

2- Pr Tiémoko Sangaré : 60 ans. Professeur d’enseignement supérieur en sciences géographiques. Secrétaire général adjoint de l’Adema-Pasj, il fait son entrée au gouvernement le 3 octobre 2007 en qualité de ministre de l’Agriculture. Le 9 avril 2009, Tiémoko Sangaré permute avec son collègue Aghatam Ag Alassane au ministère l’Environnement et de l’Assainissement. Il restera à la tête de ce département jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. A la suite de cet événement, le Pr Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale devient président de la République par intérim. De ce fait, il se décharge de ses tâches de président de l’Adema-Pasj dont la présidence par intérim est confiée à Tiémoko Sangaré. Celui-ci sera confirmé à la présidence du Parti de l’Abeille lors de son congrès de 2015. Entretemps, il est redevenu membre du gouvernement, sous IBK, au poste de ministre des Mines, depuis le 7 juillet 2016.

3- Maitre Abdoul Wahab Berthé : 64 ans. Avocat et Professeur de Droit. Premier vice-président du parti Urd, il fait son entrée dans le gouvernement au poste de ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. Il y est resté du 3 octobre 2007 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Après ce changement de régime, Me Abdoul Wahab Berthé est retourné gérer les affaires de son cabinet d’avocats.

4-Hamed Diane Séméga. 55 ans. Juriste spécialisé en administration des projets miniers. Avec le Général Kafougouna Koné, il est resté ministre tout au long des deux mandats du président ATT. Il a ainsi occupé successivement deux postes ministériels : Mines, Energie et Eau (15 juin 2002 – 3 octobre 2007) puis Equipement et Transports (3 octobre 2007 – 22 mars 2012). Après les événements de mars 2012, il s’était établi à Dakar en gérant les affaires d’une société minière privée. Depuis le 17 mars 2017, sur décision des chefs d’Etat réunis en Sommet à Conakry (Guinée), Hamed Diane Séméga est nommé Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs, basée à Dakar).

5-Général Kafougouna Koné. Décédé à 73 ans. Général de Division à la retraite. Il fut le seul ministre à conserver son poste durant toute la période de l’exercice présidentiel d’ATT (juin 2002-mars 2012). Après les événements de Mars 2012, il s’est retiré chez lui, loin de toutes activités politiques. Déjà Général de Division à la retraite, cet ancien Officier parachutiste se consacrait notamment aux activités de développement communautaire de son village natal, Fourou (cercle de Kadiolo) et de sa région, Sikasso. Sa dernière apparition publique fut, en 2015, lors de son aller-retour au pèlerinage musulman à la Mecque. Il n’avait pu s’acquitter de ce devoir religieux malgré qu’il soit le ministre chargé de l’organisation dudit pèlerinage. Alité pendant des mois, il est décédé le 10 mars 2017.

6-Dr Bokary Treta : 63 ans. Docteur vétérinaire. Au titre du Rpm dont il était le secrétaire général depuis juin 2001, il fut ministre de l’Elevage et de la Pêche du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Après cet événement, il se consacre entièrement aux activités du Parti du Tisserand. Le président de son parti, IBK, est élu président de la République au terme des scrutins présidentiels de juillet-août 2013. Dr Tréta fait son entrée dans le premier gouvernement sous le président IBK, le 8 septembre 2013, au poste de ministre du Développement rural. Il y reste jusqu’à son limogeage lors du remaniement ministériel du 15 janvier 2016. Quatre mois après, il est désigné Pca de la Banque malienne de Solidarité (Bms-sa). Depuis fin octobre de la même année 2016, le Dr Bokary Tréta préside aux destinées du parti présidentiel, le Rpm en remplacement du président IBK, devenu Président-fondateur par une résolution du dernier congrès du Parti.

7- Soumeylou Boubeye Maïga : 63 ans. Journaliste fonctionnaire à la retraite. Après avoir été ministre des Forces armées et des Anciens combattants (février 2000 – juin 2002) sous le président Alpha Oumar Konaré, il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sous le président ATT, du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Une année après, Soumeylou Boubeye Maïga crée son propre parti politique, l’Asma-Cfp (Alliance pour la solidarité au Mali – Convergence des forces patriotiques). Il soutient la candidature d’IBK à l’élection présidentielle de juillet – août 2013. Après avoir joué le rôle de conseiller stratégique dans le staff de campagne du porte-drapeau du Rpm, l’ancien patron de la Sécurité d’Etat redevient ministre de la Défense et des Anciens combattants du 08 septembre 2013 au 27 mai 2014. Il en fut remercié suite à la débâcle des troupes maliennes à Kidal. Tombé en disgrâce auprès du président IBK, Soumeylou Boubeye Maïga revient au-devant la scène avec sa promotion au poste de Ministre-Secrétaire Général de la Présidence de la République où il officie depuis fin août 2016.

8- Madame Diallo Madeleine Bâ : 66 ans. Inspecteur des Services économiques. Après avoir été ministre de l’Elevage et de la Pêche (à partir du 3 octobre 2007), elle change de poste, le 6 avril 2011, avec sa nomination à la tête du ministère de la Santé. Elle y reste jusqu’au 22 mars 2012. Depuis, elle jouit de ses droits à la retraite de la Fonction publique.

9-Modibo Kadjoké : 55 ans. Juriste spécialisé en Droit privé. Dirigeant du parti Cnid-Fyt, il devient ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. En xx, avec d’autres cadres démissionnaires du Cnid, il crée le parti Alliance Pour le Mali (Apm-Maliko) dont il assure encore la présidence. De 2013 à 2015, il dirige l’Office malien de l’Habitat (Omh). Nommé en mai 2015 à la tête de la Commission nationale d’organisation du Sommet Afrique-France de Bamako 2017, il a dû démissionner trois mois après, en vue de se défendre devant la justice où il était mis en cause dans une affaire relative à sa gestion de l’Apej dont il fut Dg entre juillet 2007 et avril 2011. Il fut innocenté après vérification des dossiers en juillet 2017 par le Pôle économique et financier du Tribunal de Grande Instance de la Commune III. Depuis fin juin 2017, Modibo Kadjoké est le chef de la Mission d’appui à la réconciliation nationale. Dotée des équipes régionales, cette structure (rattachée au ministère du même nom) est chargée de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits.

10-Mohamed EL Moctar : 69 ans. Juriste spécialisé en Droit public. Il fait son entrée dans le gouvernement le 3 octobre 2007 en occupant le poste de ministre de la Culture. Il devient ensuite ministre de l’Artisanat et du Tourisme, du 5 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Pour le retour de la paix dans les régions septentrionales du pays, Mohamed El Moctar s’est beaucoup impliqué dans les activités des ressortissants de la communauté arabe. Avec cette expérience, il dirige depuis le 7 juillet 2016 le ministère de la Réconciliation nationale.

11- Natié Pléah : 64 ans. Administrateur civil à la retraite. Après avoir occupé le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports (à partir du 20 juin 2005), il devient ministre de la Défense et des Anciens Combattants du 6 avril 2011 au 2 février 2012. Il permute alors avec son collègue, le Général Sadio Gassama en charge de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. C’est à la tête de ce département que Natié Pleah vécut le coup d’Etat du 22 mars 2012, Depuis, il s’est retiré de la scène publique.

12- Général Sadio Gassama : 63 ans. Général de Division à la retraite. Après avoir commandé, entre autres, les Etats-majors de la Garde nationale et de l’Armée de Terre puis l’Etat-major général des Armées, il fait son entrée au Gouvernement le 2 mai 2004 au poste de ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Il quitte ce département le 2 février 2012 pour celui de la Défense et des Anciens combattants où le coup d’Etat du 22 mars 2012 met fin à ses fonctions ministérielles. En janvier-mars 2013, pendant la phase opérationnelle de reconquête des villes maliennes sous l’occupation des groupes armés séparatistes et narco-terroristes, l’ex-ministre de la Défense et d’autres officiers généraux et supérieurs ont, dans la plus grande discrétion militaire, fourni leurs appuis-conseils à l’Etat-major général des Armées maliennes en alliance avec les soldats français de l’Opération Serval. A quelques jours de son départ à la retraite en fin décembre 2016, le Général Sadio Gassama est nommé Ambassadeur (le tout premier) du Mali au Tchad où il réside présentement.

13-Aghatam Ag Alhassane : 59 ans. Ingénieur d’Agriculture et du Génie rural. Il fait son entrée au gouvernement le 3 octobre 2007 en qualité de ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Le 9 avril 2009, Aghatam Ag Alassane permute avec son collègue Tiémoko Sangaré au ministère de l’Agriculture. Il restera à la tête de ce département jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Présentement, il est le Coordinateur du Projet Mali-Nord, une structure de la coopération allemande intervenant dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement durable dans les régions septentrionales du Mali.

14-Pr Salikou Sanogo : 73 ans. Professeur d’enseignement supérieur (Physique atomique et nucléaire). Après avoir enseigné et occupé plusieurs fonctions dans l’administration scolaire et universitaire, le Pr Sanogo (alors secrétaire général de l’Urd), devient ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales lors du remaniement ministériel du 9 avril 2009. Il est reconduit le 6 avril 2011 et reste en poste jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Vice-président de l’Urd, le Pr Sanogo est présentement directeur général de l’Estm (Ecole supérieure de technologie et de management), un institut universitaire privé.

15-Maharafa Traoré : 64 ans. Administrateur du Travail et de la Sécurité sociale. Il fut ministre de la Justice, Garde des Sceaux, du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Après près de cinq années d’effacement, Maharafa Traoré revient aux affaires en occupant le poste de directeur général du Projet Assurance Volontaire (AV+) chargé d’assurer la promotion de l’assurance destinée aux travailleurs (non-salariés) non couverts par les prestations sociales. AV+ est le fruit du partenariat public privé entre l’Inps et la Saer-Emploi. Les deux entités viennent de signer (26 octobre dernier) la Convention de leur partenariat. L’ex-ministre Maharafa Traoré est chargé de faire assurer près de 15 000 travailleurs maliens résidents ou de la diaspora avant fin décembre 2017.

16- Lassine Bouaré : 58 ans. Inspecteur des Services économiques. Après avoir été conseiller technique chargé de la Cellule politique et gouvernance à la Présidence de la République (2002-2003) puis directeur général de l’Inps (2003-2009), il entre au gouvernement le 9 avril 2009, au poste de ministre Délégué chargé du Budget. Par la suite, il est confirmé ministre de l’Economie et des Finances, du 6 avril 2011 au coup d’Etat du 22 mars 2012. Quatre mois après, il est promu Commissaire au développement institutionnel (Cdi) et quitte ce poste en 2015. Depuis janvier 2016, il est, au titre de l’administration publique, membre du Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des marchés publics et des Délégations de service public (Armds).

17- Madame Sangaré Niamoto Bâ : 62 ans. Inspecteur des Services économiques. Elle fut ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’État militaire qui renverse le président ATT le 21 mars 2012. Un peu plus d’une année après, Mme Sangaré Niamoto Bâ devient chef de Cabinet du ministre Bocary Tréta au Développement rural (2013-2015). Elle est admise à faire valoir ses droits à la retraite le 1er janvier prochain.

18- Djiguiba Keïta « Ppr »: 59 ans. Professeur de Droit constitutionnel. Plus connu sous le surnom Ppr (Prêt pour la révolution) depuis les chaudes années de luttes scolaires et estudiantines sous la conduite de l’Uneem (1978-1980), il est une figure emblématique de la jeunesse contestataire du régime Udpm qui l’a contraint à l’exil (1981-1991). A son retour au bercail, il s’engage avec d’autres camarades de lutte dans le parti Cnid qu’ils quitteront pour créer le Parena en septembre 1995. C’est en qualité de secrétaire général du Parti du Bélier que « Ppr » devient ministre de la Jeunesse et des Sports, du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Après une courte période de semi-clandestinité, il a renoué avec l’activisme politique à travers les activités de son parti et de l’Opposition républicaine. Récemment (juin-août 2017), Ppr était parmi les leaders de la « Plateforme Antè A Bana Touche pas à ma Constitution » qui ont combattu le projet de révision constitutionnelle du président IBK. Celui-ci s’est vu contraint de surseoir à l’organisation du référendum prévu à cet effet. De son côté, depuis sa courte expérience ministérielle, Diguiba Kéïta Ppr est retourné au Fonds de solidarité nationale (Fsn) où il sert depuis 1998 quand cette structure s’appelait Agence de développement social (Ads).

19- Pr Siby Ginette Bellegarde : 68 ans. Professeur d’université (Chimie). Elle fait son entrée au gouvernement le 9 avril 2009 au poste de ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Le 6 avril 2011, elle est nommée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. A la retraite de la Fonction publique, elle est actuellement directrice générale de l’Institut africain de technologies et de management (Itma), une université privée lancée en août 2016 par le Groupe « Les Castors » en partenariat avec Swiss-Umef University.

20-Yacouba Diallo : 61 ans. Ingénieur de constructions civiles. Après avoir été, entre autres, Pdg de la Compagnie malienne de navigation (Comanav, 1997-2001) et Pdg de l’Agence de cessions immobilières (ACI, 2001-2007), Yacouba Diallo devient, le 6 avril 2011, ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme. A l’époque, il était parmi les dirigeants influents de l’Adema-Pasj. Après les événements de Mars 2012, les observateurs ont perdu toute trace de lui autant sur l’échiquier partisan que dans les rouages de l’administration d’Etat.

21-Hamane Niang : 65 ans. Administrateur de société. Principal artisan de la modernisation de la gestion de la Fédération malienne de basket-ball dont il fut président (1999- 2007), il fait son entrée au gouvernement, le 3 octobre 2007, moins d’une semaine après le sacre historique de l’Equipe nationale féminine sénior du Mali au tournoi de l’Afrobasket à Dakar. Du ministère de la Jeunesse et des Sports, il s’en va au ministère de la Culture qu’il dirige du 6 avril 2011 jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Après cet événement, il retourne dans le privé pour redevenir Pdg de la « Holding Niang » dont l’une des entreprises emblématiques est « La Malienne de l’Automobile » qu’il a dirigée avant sa promotion ministérielle. Au plan sportif, le 1er août 2014 à Madagascar, il est élu à l’unanimité président de la Section africaine de la Fédération internationale de basket-ball (Fiba-Afrique) puis le 13 septembre suivant, à Madrid (Espagne) il est désigné 1er vice-président de Fiba-Monde. Depuis, Hamane Niang s’occupe des activités de ces instances internationales de basket-ball.

22-Dr Daba Diawara : 66 ans. Administrateur civil à la retraite. Il fut deux fois secrétaire général du Gouvernement (1989-1991 puis 1992-1993 avec rang de ministre). Il a occupé également deux postes ministériels : Fonction publique et Travail (avril 1991 – juin 1992) ensuite Réforme de l’Etat, du 6 avril 2011 au coup d’Etat du 22 mars 2011. Sa nomination à ce ministère résulte de son action à la tête du Comité d’experts qu’il a dirigé (2008-2011) dans le cadre du processus de réformes politiques en vue de consolider la démocratie au Mali. Après les événements de mars 2012, Daba Diawara se consacre jusqu’à nos jours aux activités du Parti pour l’indépendance la démocratie et la solidarité (Pids, Opposition) dont il est le président depuis 2001. Après avoir fait valoir ses droits à la retraite en 2014, il a créé un Cabinet de conseil juridique où il mène des consultations, notamment sur les questions institutionnelles et de gouvernance.

23- Amadou Cisse « Djadjiri » : 57 ans. Ingénieur des Travaux publics. Dirigeant très actif de l’Urd, le président d’honneur de l’Ordre des ingénieurs conseils du Mali est nommé ministre des Mines dans le dernier gouvernement du président ATT. Après les événements de 2012, il se consacre aux activités de son Bureau d’études « Groupe d’ingénieurs consultants » (Gic-Mali) intervenant dans le secteur du Btp. Au plan politique, celui qui est communément appelé « Djadjiri » est élu député en 2013 à Ténenkou. Il y a deux semaines, il a cédé son fauteuil de 3ème vice-président de l’Assemblée nationale à son camarde Seydou Diawara.

24-Dr Habib Ouane : 67 ans. Economiste. Il passe quasiment toute sa carrière professionnelle à l’international : Ocde, Acp, Omvs, Cnuced : Conférence des Nations unies pour le commerce et le Développement (Cnuced, basée à Genève). Au sein de ce mécanisme intergouvernemental permanent qu’il a intégré à la fin des années 1970, Dr Habib Ouane occupe plusieurs postes dont celui de directeur de la Division Afrique et Pays moins avancés (Pma) et plus tard secrétaire exécutif adjoint du Comité chargé des politiques de développement. C’est de là qu’il a été nommé dans son pays ministre de l’Energie et de l’Eau (6 avril 2011- 22 mars 2012). Après cette courte expérience gouvernementale, le Dr Habib Ouane est redevenu un habitué des grands débats internationaux (sur les chaines internationales de Radio ou de Télévision) concernant le développement de l’Afrique.

25- Modibo Ibrahim Touré : 58 ans. Inspecteur des Finances. Après avoir servi aux Usa au sein de l’« United Parcel Service », il entame en septembre 1990 une longue carrière à l’international, notamment dans les rouages du Pnud. Au compte de cette agence onusienne, Modibo Ibrahim Touré a été Représentant-Résident en Ethiopie et au Tchad. Au siège de New York, il a géré les dossiers d’autres pays africains (les Grands Lacs, le Ghana, le Libéria, la Mauritanie, le Togo et le Mali). Il devient ensuite conseiller spécial du directeur Afrique du Pnud en charge du Burkina, de Djibouti, du Rwanda, du Tchad et d’Ethiopie. Après son passage au siège de la Banque africaine de développement (Bad) à Tunis où il a occupé les postes de secrétaire général puis du directeur de Cabinet et directeur du Bureau du président de cette banque (2006-2011), Modibo Ibrahim Touré est nommé ministre des Postes et des Nouvelles technologies dans le dernier gouvernement du président ATT. Après cette courte expérience ministérielle, il reprend sa carrière de fonctionnaire international en devenant successivement : Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique (juillet 2012 – janvier 2013), ensuite Représentant résident du Pnud par intérim et coordinateur des activités humanitaires au Kenya (janvier-avril 2013) puis sous-secrétaire général adjoint et conseiller spécial pour la région des Grands Lacs ((avril 2013- avril 2016) et enfin Représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies en Guinée-Bissau où il dirige le Bureau des Nations-unies pour la consolidation de la paix (Binugbis) depuis avril 2016.

26-Dr Abdoulaye Sall : 69 ans. Socio-économiste. Très engagé dans la société civile à travers le « Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la Démocratie au Mali » (Cri 2002), il est promu ministre des Relations avec les Institutions du 6 avril 2011 au coup d’Etat du 22 mars 2012. Au plus fort de la crise multidimensionnelle de 2012 – 2013, le Dr Abdoulaye Sall a multiplié les initiatives de sortie de crise en animant des activités à Bamako et à l’intérieur du pays. Début 2017, il a réédité son ouvrage « Le pari de la décentralisation » qu’il avait publié en 2 tomes (1993). Auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur le monde rural et l’Ecole malienne, le Dr Sall est de nos jours consultant. Il se consacre aussi aux activités de « Cri 2002 » dédiées essentiellement à la formation, à l’information et à la sensibilisation sur la citoyenneté. Depuis juillet dernier, le Dr Abdoulaye Sall fait partie des dirigeants de la Coalition citoyenne des associations de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale (Ccasc-Purn) présidée par l’ex-Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani.

27-Dr Badara Aliou Macalou : 69 ans. Médecin gynéco-obstétricien. En qualité de secrétaire général du Parti Us-Rda, il fait son entrée au gouvernement le 3 octobre 2007 au poste de ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Cumulativement à ses fonctions, il est nommé, le 5 décembre 2010, ministre de la Santé suite à la démission du titulaire Oumar Ibrahim Touré. Lors de la formation du dernier gouvernement, le 6 avril 2011, Badara Aliou Macalou garde son ancien poste de ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine qu’il dirige jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Entretemps, il avait perdu la bataille de contrôle de l’appareil de son parti à la tête duquel il est remplacé par Bocar Moussa Diarra, en mai 2010. Depuis, Dr Badara Aliou Macalou s’est retiré de l’activisme politique pour se consacrer à ses activités de praticien dans sa propre clinique privée.

28-Dr Sidiki N’Fa Konate : 61 ans. Journaliste-fonctionnaire. Il fut ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, du 6 avril 2011 jusqu’au renversement du régime ATT, le 22 mars 2012. A la faveur de l’élection présidentielle de 2013, le Docteur en communication descend dans l’arène politique en battant campagne pour le candidat IBK dans la région de Sikasso. Par la suite, il devient militant actif du Rpm (le parti présidentiel) dont il est le secrétaire à la Communication de la Section de Kolondiéba et fait partie des cadres influents de la Coordination régionale de Sikasso. Entre 2014 et 2016, il assume les fonctions de conseiller à la Communication du président de l’Assemblée nationale.

Depuis avril 2016, il est directeur général du nouvel (Ortm) Office Radio-Télévision du Mali qui a remplacé l’Office de Radiodiffusion-Télévision du Mali dont Sidiki N’Fa Konaté fut Dg, de 1997 jusqu’à son entrée au gouvernement en avril 2011. En mars 2015, il a présidé les travaux de l’Atelier national sur la stratégie gouvernementale au Mali. Depuis Juin 2007, Sidiki N’Fah Konaté est le président du Réseau de l’audiovisuel de l’Afrique francophone (Rapaf).

29-Harouna Cissé : 60 ans. Gestionnaire. Dirigeant influent de l’Adema-Pasj dont il est le secrétaire général de la Section VI de Bamako, il fut le coordinateur de la campagne présidentielle du candidat ATT en 2007. Réélu, celui-ci le nomme conseiller technique à la Présidence de la République où il dirige la Cellule infrastructures et filières agricoles (février – août 20008) puis la Cellule promotion du secteur privé, de septembre 2008 jusqu’à son entrée au gouvernement le 6 avril 2011. Harouna Cissé occupe le poste de ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. Depuis mai dernier, il assume les fonctions de Pca de l’Agence des énergies renouvelables (Aer).

30- Dr Konaré Mariam Kalapo : 64 ans. Gestionnaire des structures hospitalières et médico-sociales. Elle fut ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, du 06 avril 2011 au 16 février 2012. Elle en fut limogée (officieusement) suite aux manifestations de rue des femmes et enfants des militaires de Kati relativement à la gestion de la crise sécuritaire dans les régions septentrionales. Depuis sa sortie du gouvernement, nous n’avons eu aucune information sur un point de chute (politique ou administratif) du Dr Konaré Mariam Kalapo. Celle-ci est quand bien même régulièrement présente aux activités des femmes leaders et celles réunissant les anciennes ministres en charge de la Promotion de la Femme. Il en est ainsi aussi lors des festivités de célébration de la Journée internationale de la Femme (8 mars) et de la Journée panafricaine des femmes (31 juillet).

31- Abou Sow : 64 ans. Administrateur civil à la retraite. Après avoir gravi tous les échelons du commandement territorial, il est devenu Gouverneur de la Région de Ségou, de janvier 2005 à son entrée au gouvernement le 9 avril 2009. Il assume les fonctions de secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Développement intégré de la Zone Office du Niger. Il devient, le 6 avril 2011, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du Développement intégré de la Zone Office du Niger en poste jusqu’au coup d’Etat du 26 mars 2012. Depuis, Abou Sow s’est retiré de l’action publique.

32- Sambou Wagué : 62 ans. Inspecteur des Finances. Après avoir dirigé la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique, il se retrouve (au sein des Affaires étrangères) aux commandes de Direction de la Coopération internationale. C’est de ce poste qu’il est nommé, le 6 avril 20111, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget. Après les événements du 22 mars 2012 qui ont écourté sa carrière ministérielle, Sambou Wagué devient, le 2 février 2015, directeur général du Budget. Il quitte cette fonction le 3 février 2016. Suite au scandale créé par la suspension du droit de vote du Mali à l’Onu (à cause du non-paiement de cotisation), le directeur général du Budget Sambou Wagué fait partie des cadres diplomatiques et financiers qui en ont fait les frais.

33- David Sagara : 50 ans. Ingénieur agronome. Au titre du parti Codem, il devient ministre délégué chargé de la Décentralisation (6 avril 2011–22 mars 2012). Pendant la Transition présidée par le Pr Dioncounda Traoré dans le gouvernement du Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui est contraint à la démission, le 11 décembre 2012. Le nouveau gouvernement sous Diango Cissoko regorge de représentants des principales forces politiques du pays. C’est ainsi que David Sagara, N°2 de la Codem, redevient ministre, cette fois-ci chargé du département du Logement, de l’Urbanisme et des Affaires foncières (15 décembre 2012 – 8 septembre 2013).

Sa gestion durant cette période lui a valu d’être inculpé en 2015 dans une affaire de spéculation foncière dans la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou. Cette affaire, sans être éteinte, ne défraie plus la chronique, mais a suscité des remous au sein de la classe politique, notamment à l’intérieur de la Convention de la majorité présidentielle (Cmp) et de l’alliance des Partis unis pour la République (Pur) qui ont exprimé leur soutien à l’ex-ministre David Sagara un des principaux animateurs du parti Codem dont le président est le ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo.

34-Mme Dandara Touré : 66 ans. Professeur d’enseignement supérieur et chercheur en sciences sociales à la retraite. Elle a été, à cause du coup d’Etat du 22 mars 2012, une très éphémère (34 jours) ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (16 février – 22 mars 2002). Membre fondatrice et dirigeante du Pdes (défendant l’héritage politique du président ATT), Mme Dandara Touré s’active beaucoup ces derniers temps dans le cadre des activités de l’Opposition républicaine et démocratique. En juillet-août 2017, elle a présidé la Plateforme des femmes de l’Opposition engagées contre le projet de loi de révision constitutionnelle. Un texte dont l’adoption par voie référendaire est ajournée sine die sur décision du président IBK face à une déferlante contestation populaire.

Dossier réalisé par LA REDACTION

Liste des membres du Gouvernement (06 avril 2011 – 22 mars 2012)

Premier ministre : Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé

1- Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement : Pr Tiémoko Sangaré ;

2- Ministre du Travail et de la Fonction publique ; Maitre Abdoul Wahab Berthé ;

3- Ministre de l’Equipement et des Transports : M. Hamed Diane Sémega ;

4- Ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales : Général Kafougouna Koné ;

5- Ministre de l’Elevage et de la Pêche : Dr Bokary Tréta

6- Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale : M. Soumeylou Boubeye Maïga ;

7- Ministre de la Santé : Mme Diallo Madeleine Ba ;

8- Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle : M. Modibo Kadjoké ;

9- Ministre de l’Artisanat et du Tourisme :M. Mohamed El Moctar

10- Ministre de la Défense et des Anciens Combattants : M. Natié Plea ;

11- Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection civile : Général Sadio Gassama ;

12- Ministre de l’Agriculture : M. Aghatam Ag Alhassane;

13- Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales : Pr. Salikou Sanogo

14- Ministre de la Justice, Garde des sceaux : M. Maharafa Traoré ;

15- Ministre de l’Economie et des Finances : M. Lassine Bouaré ;

16- Ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce : Madame Sangaré Niamoto Ba

17- Ministre de la Jeunesse et des Sports : M. Djiguiba Kéïta ;

18- Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : Mme Siby Ginette Bellegarde

19- Ministre du Logement des Affaires Foncières et de l’Urbanisme : M. Yacouba Diallo ;

20- Ministre de la Culture : M. Hamane Niang ;

21- Ministre de la Réforme de l’Etat : M. Daba Diawara ;

22- Ministre des Mines : M. Amadou Cissé ;

23- Ministre de l’Energie et de l’Eau : Dr. Habib Ouane ;

24- Ministre des Postes et des Nouvelles Technologies : M. Modibo Ibrahim Touré ;

25- Ministre des Relations avec les Institutions : Dr. Abdoulaye Sall ;

26- Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine : Dr. Badara Aliou Macalou ;

27- Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement : Dr Sidiki N’Fa Konaté

28- Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées : M. Harouna Cissé ;

29- Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille :Dr Konaré Mariam Kalapo ;

30- Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du Développement Intégré de la Zone Office du Niger :

Abou Sow
31- Ministère délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget : M Sambou Wagué;

32- Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, chargé de la Décentralisation : M. David Sagara.
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