Mohamed Salem Ould Essalek, ministre Sahraoui des affaires étrangères, a récemment déclaré que le Maroc, se trouve derrière la création du Mujao. Cependant, de nombreux actes prouvent le contraire.
Dans une récente dépêche, de l’Afp, l’on indique que face aux assauts des armées françaises et africaines, des combattants Jihadistes tentent de se réorganiser dans des pays voisins. Ainsi, une source militaire a affirmé ceci à l’Afp : «de nombreux combattants du mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujuao) sont retournés dans les camps du Polisario. Ces camps sont implantés (depuis des décennies) dans la région de Tindouf (Ouest de l’Algérie).
Récemment, si les plus hautes autorités de l’Onu ont marqué leur inquiétude et appelé au règlement urgent du problème Sahraoui, c’est à cause du risque de voir les terroristes faire du camp un nouveau foyer de Jihadistes…
Pour sa part, le ministre malien des affaires étrangères s’exprimant à New York, a révélé l’existence de liens entre des éléments du Polisario et le Mujuao. «Des éléments du Polisario en provenance des camps de Tindouf ont été identifiés au sein du Mujuao, affirmé le ministre Tieman H Coulibaly. Celui-ci a fait état de l’enrôlement de miliciens du Polisario en tant que mercenaires par le Mujuao contre des rétributions financières, allant de 200 à 6 000 euros.
«L’action des réseaux extrémistes fait que certains sont intéressés à rentrer dans ce genre de projet criminel ». «C’est un projet qui menace non seulement le Mali, mais toute la région. Ce qui se passe au Mali (bien que localisé) est en réalité une menace qui s’adresse à toute la région et même au-delà de la Méditerranée », a indique le ministre Coulibaly.
Sur les traces du Mujuao…
En réalité, de nombreux membres du Mujuao ont fait leur preuve ailleurs, avant de regagner ce mouvement.
Le porte parole et membre fondateur du Mujao, Adnane Walid Sahraoui est un militaire du Polisario.
Un autre chef du Mujao, Abderrahmane Ould El Amer Alias Ahmed, était jusqu’en 2005, un contrebandier. Il commercialisait au nord du Mali (au profit de la direction du Polisario), les produits alimentaires détournés et/où volés de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés des camps de Tindouf. Abdelhakim Sahraoui, était le chef de la police islamique du Mujao, à Gao dont il a martyrisé la population, avant la libération récente de la ville. Après le déclenchement de la guerre, plusieurs centaines de miliciens du Polisario dont de nombreux officiers ont rallié les hordes de terroristes et autres bandes de narco trafiquants qui étaient au nord du Mali. Le ministre des affaires étrangères du Mali a estimé à 500 combattants, les éléments du Polisario au sein des phalanges terroristes au nord du pays, principalement au sein du Mujao. Aussi est-il clair que sans l’apport de ces combattants (bien entraînés par l’armée algérienne), la déroute de l’armée malienne n’aurait pas été possible. Le ralliement massif de ces combattants aux terroristes n’aurait pas été également possible, sans la bienveillance voire l’incitation de l’Algérie. Car nous n’oublions pas que de ce pays voisin, que le « virus » du terrorisme a atteint le Mali. Les chefs des katibats sont algériens et le commandement de Aqmi est au centre de ce pays : l’Algérie. Tout le monde a relevé et compris son jeu trouble dans la lutte contre le terrorisme. En plus, les relations d’Iyad Ag Ghaly avec les autorités algériennes, sont connues. N’est ce pas qu’il a bénéficié de leur soutien (logistique et appui politique), Alger clame que la solution de la crise malienne, passe par le dialogue avec Iyad et consorts, alors qu’elle-même n’a jamais dialogué avec le Fis. Par ailleurs, l’on est en droit de se demander si l’offensive des terroristes d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine, en direction du sud du Mali, début janvier de cette année, aurait pu être possible, sans le carburant et le ravitaillement algériens. La meilleure ? Malgré la catastrophe qu’a frôlé le Mali, les autorités algériennes, n’ont ni participé à la lutte contre les djihadistes, ni facilité cette lutte. Au contraire, des centaines de terroristes ont fui le rouleau compresseur des forces françaises, maliennes et tchadiennes. Ils ont facilement trouvé refuge, à l’instar d’Iyad Ag Ghaly, de l’autre côté de la frontière. De nombreux combattants du Polisario ayant séjourné au sein du Mujao et Aqmi, ont aussi regagné les camps de Tindouf, après le déclenchement de Serval, sans avoir été inquiétés. A ne pas douter qu’ils reviendront, en toute liberté au septentrion, dès un éventuel retrait des troupes françaises. Après cela le ministre sahraoui des affaires étrangères entend amuser la galerie…
Klezié