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Prise en charge de l’hydrocèle : Des camps d’opérations chirurgicales à Bougouni et Kolondiéba
Publié le lundi 13 novembre 2017  |  Le 22 Septembre
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A travers ces deux camps, 165 cas seront opérés pour un coût total de 82 080 866 de FCFA financés par l’Organisation ouest africaine de santé. Une campagne de prise en charge des cas d’hydrocèles au Mali a débuté le jeudi 6 novembre dernier. Cette campagne qui s’étalera sur une semaine, prendra fin ce 13 novembre. Elle a été officiellement lancée au Centre de santé de référence (CSREF) de Bougouni. La cérémonie de lancement a mobilisé le reprenant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le conseiller technique Bourama Koné, le directeur général de l’Organisation ouest africaine de santé (OOAS) M. Javier Crespin, le préfet de Bougouni, le représentant du maire de la commune urbaine de Bougouni Issa Coulibaly, les notabilités etc.

Après les mots de bienvenue du représentant du chef de village, celui du maire s’est dit très heureux du choix porté sur le district sanitaire de Bougouni pour abriter les camps de cette campagne. Issa Coulibaly a aussi fait savoir que c’est un district qui couvre 2029 km2, avant d’adresser des doléances au gouvernement portant sur la construction de deux centres de santé de référence, un hôpital digne de nom à Bougouni, des personnels sanitaires très qualifiés.
Pour le directeur général de l’OOAS, la filariose lymphatique demeure l’une des maladies les plus débilitantes et les plus défigurantes. Elle a comme conséquences : la stigmatisation, la baisse ou la perte totale de productivité. Cette maladie rend les personnes affectées improductives et incapables de contribuer au progrès économique national et individuel.

Cependant, la lutte contre ces maladies doit être considérée comme un pivot pour les efforts concertés de lutte contre la pauvreté a laissé entendre Javier Crespin. Inscrivant sa démarche dans la lutte contre ces maladies, l’OOAS a mis en place « le projet paludisme et maladies tropicales négligées ». Couvrant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ce projet a réalisé un taux de traitement thérapeutique d’environ 80%. Ce qui a permis au cours de la campagne de 2017 d’enregistrer plus de 14 millions de traitements. Il est aussi prévu dans le projet, la prise en charge de certaines complications réversibles de la filariose lymphatique.

De son côté, le représentant du ministre dira que des résultats satisfaisants ont été obtenus après plusieurs années de lutte contre la filariose lymphatique. Pour preuve, il y a eu l’arrêt du traitement contre la filariose lymphatique dans 49 districts sanitaires sur les 75 qui en étaient endémiques. Chose qui a permis d’enregistrer des prévalences après évaluation. Pour ce faire, dans les 26 districts sanitaires restants, il a été constaté une prévalence inférieure au seuil d’endémicité de 1% préconisé par l’OMS, comme critère d’évaluation pour l’arrêt du traitement.

Le Dr Bourama Koné a souligné que l’hydrocèle est considérée comme l’évolution normale de l’appareil génital masculin d’un bon cultivateur. Ce faisant, il est nécessaire que les services de santé soient dotés de moyens techniques, compétents et d’équipement adéquat pour la prise en charge de cas de complications.

Evoquant le cas de la région de Sikasso pour abriter ces camps, le conseiller technique du ministre dira qu’il se justifie par un taux élevé des cas de complications.
Rappelons qu’environ 2000 cas d’hydrocèle recensés depuis 2010, 855 ont été opérés avec succès de 2014 à 2017 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. 114 cas d’éléphantiasis ont été pris en charge à Bamako et Koulikoro, sur financement de ENDFUND, à travers Helen Keller International. Dans la région de Koulikoro en 2015, 164 cas d’éléphantiasis ont été pris en charge sur financement de CDC/Atlanta (Centre de prévention et de contrôle des maladies) en 2015.

Diakalia M Dembélé
Envoyé spécial
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