La direction nationale des services vétérinaires s’insurge contre l’information portant autorisation par le gouvernement de l’abattage des chiens et des ânes dans les abattoirs du Mali. Dans un communiqué publié le week-end, la DNSV dément formellement et réaffirme son engagement à respecter les règlementations nationales relatives à la protection des espèces.
Pour couper court aux rumeurs faisant état de l’autorisation par le gouvernement de l’abattage de chiens et d’ânes dans les abattoirs du Mali, le département de l’Elevage et de la Pêche, à travers la direction nationale des services vétérinaires a apporté un certain nombre de précisions.
Selon elle, l’arrêté interministériel n°98/MEP/MAT/MSPC/MEP/MDFL/MSHP/MC-SG du 17 juillet 2017 en son article 1er stipule que “l’abattage des espèces : bovine, ovine, caprine, cameline, porcine et équine est autorisé. Cependant, des mesures restrictives pourront être prises par les ministres chargés de l’Elevage et de la Pêche en cas de nécessité ou de protéger les espèces”.
Par ailleurs, il est indiqué dans l’article 2 que “toutefois, les ministres chargés de l’Elevage et de la Pêche peuvent autoriser, à titre exceptionnel, les abattages des espèces asines et canines à but d’expérimentation et autres besoins spécifiques”. Selon la direction nationale, ce passage permet aux services vétérinaires de contrôler les espèces protéger par la loi. Aussi, ces opérations ne sont pas permises dans les abattoirs classiques.
Le respect de ces mesures reste intact au niveau des services vétérinaires. C’est pourquoi, dans l’affaire d’abattage d’ânes à Ségou et de Sanankoroba, les sanctions à l’égard des responsables et autorités ayant contribué à l’autorisation notamment les préfets, les chefs d’arrondissement et les maires, accusées ne se sont pas faites attendre.
A l’époque le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé, et sa délégation ont aussitôt ordonné d’arrêter les auteurs de ce forfait. Sous les ordres du directeur des services vétérinaires de Ségou, nous indiquent des sources proches du dossier, le chef de poste de Kolongo et le chef de secteur de Macina, accompagnés des gendarmes, ont procédé à l’arrestation des “bouchers d’ânes”, dont 8 Nigérians. La législation reste formelle sur la question. “L’âne et le chien sont interdits d’abattage, car ne figurant pas sur la liste des animaux autorisés à être abattus…”