Le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a officiellement lancé le jeudi dernier à Bougouni deux camps de chirurgie des hydrocèles dans les districts sanitaires de Bougouni et Kolondièba. Du 6 au 13 novembre, ces deux camps de chirurgie des hydrocèles permettront d’opérer 165 cas dont le coût total de la prise en charge s’élève à 82 080 866 de FCFA sur le financement de l’Organisation Ouest-africaine de la Santé (OOAS).
La cérémonie s’est déroulée sous la présidence de Bourama Koné, conseiller technique représentant le ministre de la Santé. L’OOAS était représentée par Javier Grespin.
Le choix de la région de Sikasso comme région pilote en matière de prise en charge des hydrocèles s’explique par le fait que c’est la région qui enregistre le taux de prévalence le plus élevé en nombre de cas de complication.
A travers ce lancement dans les deux districts sanitaires, le département en charge de la santé et ses partenaires veulent réduire de façon drastique les souffrances des malades qui sont victimes des complications de la filariose lymphatique, notamment : le lymphœdème et l’hydrocèle. Le ministère veut également mieux sensibiliser et encourager le soutien social de la part des membres de la famille du malade, de la communauté à continuer l’identification et la référence vers les centres de santé, car les complications dues à la Filariose Lymphatique sont perçues dans notre société comme des malédictions ou un mauvais sort jeté par un ennemi humain.
La mise en place de ces deux camps de chirurgie des hydrocèles dont l’un à Bougouni et l’autre à Kolondiéba, permettra d’opérer 165 cas dont le coût total de la prise en charge s’élève à 82 080 866 de FCFA sur le financement de l’OOAS.
Selon le représentant du ministre de la Santé, au Mali, la totalité des districts sanitaires sont touchés simultanément par diverses maladies tropicales négligées dont le trachome, la filariose lymphatique, les schistosomiases, les géo helminthiases, l’onchocercose. Ces différentes maladies sont liées à la pauvreté aux mauvaises conditions d’hygiène, à l’absence de latrines. La Filariose Lymphatique, connue également sous le nom d’éléphantiasis est une maladie due aux piqûres de moustique femelle.
Sur environ 2000 cas d’hydrocèle recensés depuis 2010, 855 cas ont été opérés avec succès de 2014 à 2017 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou et 114 cas d’éléphantiasis ont été pris en charge à Bamako et Koulikoro, sur financement de ENDFUND à travers Helen Keller International. Le nombre de cas théoriques d’hydrocèle restant à opérer est de 1145.
Dans la région de Koulikoro en 2015, 164 cas d’éléphantiasis ont été pris en charge sur financement de CDC/Atlanta (centre de prévention et de contrôle des Maladies).
M. Koné a également déclaré que d’autres interventions sont programmées d’ici fin 2017 dans les districts sanitaires de Koutiala, Kadiolo, Yorosso, Tominian, Koro et Tombouctou.