Lors d’une conférence de presse organisée à la maison de la presse, ce lundi 13 novembre, le collectif des épouses militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire des bérets rouges s’est montré un peu plus impatient. Dans une déclaration, le collectif réclame sans délai le jugement de leurs époux à défaut leur mise en liberté provisoire. L’argument avancé par les femmes du collectif prend sa racine dans le code pénal malien qui stipule « qu’en matière de criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder 3 ans ». « Nous réclamons le jugement immédiat de nos époux et à défaut, leur mise en liberté provisoire, car si cette détention devrait se prolonger, ce serait illégal », clame Mme Dembélé Madina Sissoko, présidente du collectif.
Les présumés auteurs de la disparition des 21 bérets rouges lors des évènements du 30 avril 2012 sont détenus au camp 1 de la gendarmerie de Bamako, Markala, Manantali et Sélingué. Les détenus ont observé une grève de la faim d’une semaine du 06 au 12 novembre pour le même motif à savoir leur jugement sans délai ou leur mise en liberté provisoire.
A rappeler qu’un premier procès avait été organisé à Sikasso, en décembre 2016. Mais le procès qui se promettait d’être explosif avait été reporté pour complément d’enquête.
Dily Kane