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Agression contre la Radio Kayira II de Koutiala : Un grand meeting au siège de la Radio Kayira de Bamako pour dénoncer une atteinte à la liberté d’expression
Publié le mardi 14 novembre 2017  |  Le Républicain
Accusations
© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.
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La radio Kayira II de Koutiala a été victime d’attaque criminelle, le mardi 07 novembre 2017, causant de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels par des individus non contents de la décision de justice, armés de couteaux, de manchettes et munis de bidons d'essence. A cet effet, la jeunesse parti SADI a organisé, le samedi 11 novembre 2017, un point de presse couplé d’un grand meeting au siège de la Radio Kayira de Bamako, pour dénoncer « les dérives autoritaires et autoritaristes du Régime d'Ibrahim Boubacar Keita et cette attaque qui constitue une atteinte à la liberté d’expression ». La rencontre a enregistré la présence du directeur général de la Radio Kayira, Dr. Oumar Mariko et de plusieurs leaders d’opinion dont Youssouf Bathily dit Ras Bath, Djiguiba Keïta dit PPR.

Dans leur déclaration liminaire, le secrétaire général du SADI, Nouhoum Keïta a indiqué qu’un escadron de nervis agissant sous les ordres de Barou Ouattara, responsable du RPM et ancien député à l'Assemblée Nationale du Mali, a attaqué, le mardi 7 novembre 2017, la radio Kayira II de Koutiala qui venait de reprendre ses émissions à la suite d'une décision du Tribunal Administratif de Bamako. En effet, dira-t-il, par une requête en date du 12 octobre 2017, enregistrée et consignée au greffe le 16 octobre 2017, la Radio Kayira II de Koutiala avait saisi le Tribunal Administratif de Bamako d'un recours aux fins du sursis à l'exécution de la décision de fermeture.

Le 30 octobre 2017, selon lui, le Tribunal Administratif a accédé à la demande du sursis à exécution de la décision à lui déférée par les soins des Conseils de la Radio, Maîtres Mariam Diawara et Maître Issa K Coulibaly. Dans ses attendus, a dit M. Keïta, le Tribunal Administratif a reconnu, entre autres, que le motif évoqué par le Préfet pour fermer la Radio Kayira II de Koutiala est insuffisant et n'est établi par aucune pièce du dossier pour justifier l'atteinte à l'ordre public qui correspond à la trilogie Sécurité, Tranquillité, Salubrité Publique ; que l'examen du dossier n'a pu établir le motif retenu par la décision déférée, en ce qu'aucune transcription des bandes sonores incriminées par un acte d'huissier de justice, une plainte devant le juge pénale ou un Procès-verbal de police ou de Gendarmerie n'est versée au dossier pour soutenir le Trouble à l'ordre public ; que les seules affirmations des familles fondatrices et autres voulant se faire justice dans un Etat de droit, ne saurait servir de motif légal à la dite décision de suspension ; que de surcroit, l'examen du dossier n'a pas établi l'urgence entraînant la prise de la décision attaquée un Samedi, jour non-ouvrable...

A ce titre, fera-t-il savoir, le Tribunal Administratif a donc ordonné l'ouverture de la Radio Kayira II de Koutiala. « Fort malheureusement, le Préfet de Koutiala Youssouf Niaré s'est opposé fermement à la décision de justice devant l'Huissier Commissaire Mamadou Fadiala Camara dépêché à Koutiala, au prétexte fallacieux qu'il avait interjeté appel du jugement rendu et que la radio Kayira ne pouvait pas émettre.

Après avoir signifié au Préfet et au Procureur de la République près le Tribunal de Koutiala toute sa détermination à exécuter la décision du Tribunal, Maître Mamadou Fadiala Camara s'est déporté dans les locaux de la Radio pour faire sauter la serrure de sécurité du studio d'émission et dresser un Procès-verbal de constat. A la reprise des émissions intervenues le lundi 6 novembre 2017 à 11Heures, le Préfet a fait appel à la Police qui a fait irruption dans les locaux de la Radio Kayira aux environs de 12heures et ordonné la fermeture de la station.

Sur place, elle essuya le refus ferme et courtois de l'Huissier, du Député Amadou Nanco Mariko et du Secrétaire Administratif du Bureau Politique du Parti SADI Nouhoum Keita. Ceux-ci avaient au préalable rencontré le Procureur de la République et le Préfet de Koutiala pour les informer des raisons de leur présence. Pour éviter tout malentendu avec la Police, l'Huissier Maitre Mamadou Camara, le Député Amadou Nanko Mariko et le Secrétaire Administratif du Parti SADI Nouhoum Keita se sont déportés de nouveau chez le Commissaire de Police Fadiala Keita munis de tous les documents. A l'issue des échanges et après avoir pris les instructions auprès du Procureur, le Commissaire de Police a reconnu que la décision du Tribunal Administratif ne pouvait souffrir l'ombre d'aucune obstruction ni ambiguïté.

La police a donc levé le camp en promettant de prendre des mesures préventives contre toute menace éventuelle ou tentative de trouble à l'ordre public. Malheureusement, sur instigation de l'ancien député par ailleurs responsable RPM Barou Ouattara, des individus non contents de la décision de justice, armés de couteaux, de manchettes et munis de bidons d'essence ont attaqué la radio Kayira II le mardi 07 novembre 2017, causant de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter que devant la gravité de la situation, la Jeunesse Abdoul Karim Camara dit Cabral du Parti SADI condamne avec la plus grande vigueur l'agression criminelle et lâche de la station Kayira II de Koutiala et dénonce l'attitude du Préfet par intérim de Koutiala qui, à travers son opposition délibérée à l'exécution d'une décision de justice, a fait un appel d'air aux auteurs de l'attaque criminelle de ladite Radio.

Moussa Dagnoko
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