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District de Bamako : Pourquoi Adama Sangaré a toutes les chances de gagner les régionales
Publié le mardi 14 novembre 2017  |  L’enquêteur
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© aBamako.com par A S
Elections législatives 2013: Lancement de la campagne du candidat Adama Sangaré
Bamako, le 9 novembre 2013 en commune III du district. Le candidat de l`Adema-Pasj Adama Sangaré a procédé au lancement de sa campagne électorale
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L’atmosphère qui prévaut dans le paysage politico-médiatique aujourd’hui dans la capitale malienne est celle d’une défaite quasiment certaine du parti présidentiel le RPM (Rassemblement pour le Mali) au soir du 17 décembre prochain. Alors quelle est la raison de cette défaite programmée du parti présidentiel, selon le club des Amis du Maire sortant de Bamako, Adama Sangaré ?

La division. Malgré, les consignes du président Dr Bocary Tréta, l’alliance entre le RPM et la CMP (Convention de la Majorité Présidentielle) a volé en éclats dans la « Cité des Trois Caïmans ». Le Maire sortant, Adama Sangaré, à la tête d’une alliance imbattable a toutes les chances de se succéder à lui-même face à une quinzaine de concurrents dont l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Explications.

Dans le cadre des élections communales partielles, locales, régionales et du District de Bamako, prévues pour le 17 décembre 2017, les Bamakois sont appelés aux urnes pour choisir le futur Maire du District.

Malgré les dissensions notées au sein de la coalition de la majorité présidentielle, les partisans et camarades politiques de Adama Sangaré restent toujours optimistes quant à une victoire de leur liste à l’issue des élections de la Mairie du District. Basé dans leur QG à Hamdallaye ACI 2000, non loin du Palais de Sport, le club des Amis d’Adama Sangaré peaufine sa stratégie pour donner un nouveau mandat à leur champion.

Ces élections de proximité sont la suite très logique de la bataille du 20 novembre 2016. Lors de ces élections communales passées, le parti des Tisserands a raflé trois mairies sur les six Communes urbaines que compte le District de Bamako. Il s’agit en l’occurrence des mairies des Communes I avec 13 conseillers, C .II avec 17 conseillers (en coalition avec la Codem) et C.V avec 12 conseillers.

Cependant, l’ADEMA, YELEMA et l’URD contrôlent respectivement les mairies des Communes III, IV et VI.

D’emblée, ces résultats donnent au RPM la première place avec 65 conseillers sur un total de 250 conseillers communaux que compte la ville de Bamako, à l’Adema-Pasj la deuxième position avec près de 50 conseillers municipaux et l’URD avec près de 40 élus à Bamako. Ce trio gagnant est suivi par le parti Yéléma 17, le MPR 13, l’UDD 12, le CNID 7, le RPDM 6, l’UMPC 6, le PRVM-Fasoko 5 et la Codem.

Pour l’élection du Maire de Bamako, les électeurs doivent se prononcer de nouveau à travers des élections régionales au suffrage universel direct qui se tiendront le 17 décembre 2017, sur l’ensemble du territoire. La mairie du district de Bamako reste la plus convoitée. Un ancien Premier ministre, ancien candidat à la présidentielle, un ancien ministre et d’anciens élus du District se bousculent pour occuper l’unique fauteuil de maire. Les enjeux sont énormes et très importants pour une formation politique. Jamais un seul parti ne peut gagner sur liste propre à Bamako.

L’Harpagon qui veut devenir Maire…

Six communes comptant six maires principaux, 45 sièges de conseillers du district à pourvoir pour l’élection du Maire de la capitale. D’où les jeux d’alliance de toutes sortes, le hic dans ces jeux d’alliances souvent contre-nature, c’est le fait que le parti présidentiel se trouve bouder par ses alliés de la CMP tels que l’Adema, le MPR, l’UDD, l’ASM-CFP, le CNID et d’autres. Or, tous les observateurs de la scène politique attendaient avec impatience une alliance au sein de la CMP notamment, entre le RPM et l’Adema et les autres partis de cette convention avec comme tête de liste le maire sortant, Adama Sangaré, un baron de l’Adema qui souhaite un troisième mandat à la tête de la Mairie du District. Mais à la surprise générale, chacune des deux forces politiques a présenté sa propre liste d’alliance prête à s’affronter pour le contrôle de la ville de Bamako.

15 listes sont alignées au départ pour la conquête de la mairie du District. Pour remporter ce scrutin, il faut absolument de bonnes alliances autour d’un bon candidat pour mieux se positionner. Ainsi, le stratège et l’enfant imperturbable de Ségou, Adama Sangaré conduit l’alliance imbattable : ADEMA-Pasj-ASMA-MPR-PCR-APR-UMPC-CNID-UDD et s’impose comme la première force politique pour cette compétition électorale. Dans sa coalition des partis politiques des barons du mouvement démocratique, on y trouve le parti (ASMA-CFP) de l’incontournable Soumeylou Boubeye Maiga, la tête pensante du Palais de Koulouba, le maestro Thieman Hubert Coulibaly, patron de l’UDD et non moins ministre chargé de l’organisation des « élections », aussi les anciens ministres Dr Choguel K. Maiga et Me Mountaga Tall.

A travers la qualité et le contenu de cette coalition, on peut dire sans risque de se tromper, qu’Adama Sangaré a toutes ses chances de gagner l’élection du maire du District et pour cause ? Adama est le candidat le plus éclairé par son expérience à la tête de l’Hôtel de ville de Bamako plus de 10 ans. Il peut également compter avec ses soutiens à Koulouba et à Sébénicoro et sur son poids politique dans toutes les Communes de Bamako et son programme et sa vision pour l’urbanisation de sa ville. Son bilan doublé de sa générosité plaident également en sa faveur. Certainement, il donnera du fil à retordre à ses adversaires politiques. Le report des voix, un calcul politique, lui est favorable.

Donc, pour ces joutes électorales, M. Sangaré fera face à deux ou trois candidats de taille. Le porte étendard de son ancien allié, les Tisserands, Issa Guindo, ancien maire de la Commune IV, non moins cadre du RPM, le parti du Président IBK. Il est la tête de liste de l’alliance RPM, MIRIA, PS Yélen-Coura, le RDS, l’UFD et le PDM et certains indépendants issus des mouvements politico-syndicaux et religieux du pays, tels que Sabati 2012 et le syndicat des transporteurs et commerçants détaillants.

La faiblesse de la liste de l’ancien édile de la Commune VI viendra de son alliance autour des coquilles vides à part Sabati 2012, qui a eu quelques conseillers lors des communales de 2016, aucun de ces partis n’ont un poids politique dans une Commune de Bamako. Or, il se trouve que le RPM contrôle à peine la moitié des Communes de Bamako. Face à l’alliance d’Adama Sangaré, l’alliance RPM n’est en vérité qu’une alliance perdante. Non seulement au sein du parti présidentiel, il y a une guerre tranchée qui ne dit pas son nom, mais on est à mesure de se demander si le candidat Issa Guindo aura les moyens de sa politique pour conduire tous ces partis à la victoire.

L’un des concurrents sérieux du champion des Abeilles pourra être le jeune avocat de la commune VI, Me Demba Traoré, le disciple affranchi de Me Tall. Il est la tête de liste l’Union pour la République et la Démocratie (URD) qui a fait alliance avec la Convergence d’Actions pour le peuple (CAP) de Racine Thiam. Cette alliance peut tirer son épingle du jeu, mais très difficilement, car elle ne contrôle qu’une seule commune à Bamako.

Moussa Mara, ancien Premier ministre d’IBK et ancien maire de la commune VI, est un favori caché et pourra créer la surprise. Il va défendre les couleurs de son parti Yèlèma « Le Changement » en coalition avec les APM du ministre Bathily, du CDR de son fils Ras Bath et certaines associations des handicapés de Bamako. A part sa commune, Moussa Mara aussi ne contrôle aucune autre circonscription administrative de Bamako. Son grand péché est d’être l’Harpagon de la scène politique malienne, très imbu de sa personne, l’homme croit trop à son étoile. C’est pourquoi, il ose faire cavalier seul. Alors qu’il est inimaginable qu’un parti, seul, gagne une élection régionale au Mali surtout dans une grande circonscription comme celle de Bamako. Donc, son One man show risque d’être un pétard mouillé.

Les gros outsiders…

Parmi ces alliances qui se sont lancées dans la course de la succession du Maire sortant, Adama Sangaré, on note également l’ancien Maire de la commune III, Abdel Kader Sidibé, candidat de la Convergence pour le Développement du Mali (Codem), qui a fait alliance avec APM-MALIKO, UM-RDA, PSDA et CDS. Faute d’avoir une place de choix dans les alliances, le parti du ministre Poulo a aligné son candidat.

La présence du beau-fils du PDG de Wassoul’or fait peur ! L’ambitieux Gérard Seydou Kalilou Ouattara, un jeune loup aux longues dents pour tirer la liste de l’ADP-Maliba, PRVM Fasoko, RPDM.

Les FARE ont aligné l’ancien leader estudiantin (AEEM), non moins candidat à la présidentielle de 2013, le jeune Abba Maiga. Il est porteur du programme de l’alliance que son parti forme avec PDES-PARENA-SADI-AFP et d’autres candidats issus des formations politiques comme CNAS Faso Héré de l’ancien PM Soumana Sacko, le MODEC du ministre pour la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Koniba Sidibé, etc.

En attendant la validation des listes de candidature et l’ouverture officielle de la campagne, le club des amis du Maire Adama Sangaré travaille à la coalisation des partis politiques qui le soutiennent pour la victoire finale au soir du 17 décembre 2017. La bataille s’annonce rude. A suivre…

Habi Kaba Diakité
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