Le dispositif aérien de l’opération française au Mali a été allégé avec le retrait en début de semaine de trois Mirage 2000, de deux Rafale et d’un Boeing ravitailleur, qui ont rejoint leurs bases en France, a indiqué mercredi le ministère de la Défense. Les trois Mirage 2000 D étaient stationnés à Bamako, les deux Rafale à N’Djamena. Ces cinq appareils ont participé depuis le début des opérations, le 11 janvier, à des frappes contre des objectifs des groupes islamistes armés, notamment des dépôts logistiques et des centres d’entraînement.
Selon la défense, le dispositif des avions de chasse participant à l’opération Serval est désormais composé de six Rafale, de trois Mirage 2000 D et de trois ravitailleurs C135. Cet allègement "s’inscrit dans le processus de désengagement, conformément aux décisions annoncées par le président de la République le 28 mars", précise-t-on de même source. Le chef de l’État avait alors déclaré les objectifs de l’opération Serval "atteints", à l’exception de la libération des otages français, et précisé le calendrier de retrait.
Le nombre de soldats français déployés dans le pays, actuellement d’environ 4 000, devrait ainsi être ramené à 2 000 en juillet et à un millier fin 2013. Un premier groupe d’une centaine de militaires est rentré en France la semaine dernière. Depuis que les réseaux djihadistes ont été démantelés, courant mars, notamment dans le nord-est du Mali, les missions de frappe des avions de combat sont très limitées. Les troupes au sol poursuivent en revanche leurs opérations de ratissage, notamment dans la région de Gao (nord).