Détenus il y’a plus de trois(3) ans dans l’affaire des bérets rouges, le procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés n’a jusqu’à présent pas eu lieu. Pour inviter les autorités maliennes à soit organiser le procès de leurs époux ou les libérer, le collectif des épouses des militaires et paramilitaires détenus était devant la presse le lundi 13 novembre dans la salle de conférence de la maison de la presse. Présidée par Mme Dembélé Madina Sissoko, présidente dudit collectif, la conférence a enregistré la présence de toutes les épouses concernées.
Trois ans après leur arrestation dans l’affaire des bérets rouges,le général Amadou Haya Sanago et ses co-accusés sont toujours en détention arbitraire. Il faut rappeler que le gouvernement a tenté d’organiser leur jugement en 2016 à Sikasso mais ça malheureusement a été reporté à une date ultérieure.
Dans son propos liminaire ,Mme Dembélé Madina Sissoko a laissé entendre que leurs maris ne doivent pas être en détention car ceux qui ont violé nos femmes sont en train de circuler dans les hôtels de Bamako sans s’inquiéter de la justice malienne. L’épouse du général Dahirou Dembélé n’est pas passé par quatre chemins pour demander au président de la république, Ibrahim Boubacar Keita de libérer immédiatement leurs maris détenus depuis plus de trois ans.
Aux dire de sa présidente, tout ce que le collectif réclame est le jugement dans un bref délai ou la libération provisoire ou définitive de leurs maris en détention au camp 1 de la gendarmerie de Bamako, à Markala, à Manantali et à selingué depuis plus de trois ans dans l’affaire des bérets rouges.
Selon la présidente du collectif, la détention de leurs maris est en violation flagrante des lois car ils doivent, selon la loi être jugés dans trois ans. « le code de procédure pénale malien est clair en la matière qui stipule qu’ en matière criminelle , le délai de détention provisoire ne peut excéder 3 ans »,a-t-elle rappelé.
Pour elle, si le jugement ne se fait pas, il faut la liberté provisoire des détenus. « Alors nous réclamons sans délai le jugement de nos époux à défaut leur mise en liberté provisoire », a précisé la présidente du collectif auprès des autorités judiciaires.
La présidente du collectif a rappelé la grève de faim d’une semaine qu’ont observé les détenus du lundi 06 novembre au dimanche 12 afin que le jugement se fasse ou qu’ils soient mis en liberté provisoire. Aux dires des membres du collectif, la détention de leurs époux est illégale et ils doivent être libérés.
Selon le collectif, on ne peut pas parler de réconciliation nationale dans l’injustice. La présidente a enfin interpellé le président IBK de s’impliquer pour que le jugement ait lieu ou que les détenus soient libérés.