Il faut créer les moyens techniques de coopération entre ces différents services pour atténuer les possibilités de redondance des contrôles et partager les informations afin de cultiver l’efficacité et l’efficience d’une démarche raisonnée de contrôle. Après avoir discuté avec les acteurs de la société civile à travers le Conseil national de la société civile (CNSC), le Bureau du vérificateur général (BVG) a rencontré hier au Grand hôtel, les responsables des structures de contrôle de la gestion publique. Ce cadre d’échange a regroupé autour du Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, la coordinatrice de la Cellule d’appui à la reforme des finances publiques (CARFIP), Mme Soumaré Aminata Sidibé, la présidente de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA), Mme Konaté Djénéba Habi Tall, le directeur du contrôle financier, Alhassane Ag Hamed Moussa.
On notait également la présence du président de la section des comptes de la Cour Suprême, Ouéna Niaré, du président de la commission contrôle de l’Assemblée nationale, l’honorable Konimba Sidibé, du contrôleur général des services publics, Amadou Gadiaga, du commissaire au développement institutionnel, Lassine Bouaré, et des directeurs et responsables des structures et services du contrôle de la gestion publique ainsi que des experts en gestion publique et contrôles financiers du pays.
Le BVG entendait réunir le monde des contrôles financier et administratif de notre pays afin de créer un cadre de concertation et d’échanges permanent entre les structures de contrôle pour une synergie d’actions et une mutualisation des efforts du gouvernement dans la mise en œuvre de la politique de gestion publique du pays. Il s’agit aussi et surtout de créer les moyens techniques de coopération entre les structures de contrôle pour atténuer de façon substantielle les possibilités de redondance des contrôle et de partager les informations afin de cultiver l’efficacité et l’efficience d’une démarche raisonnée de contrôle.
Cette rencontre, a expliqué Amadou Ousmane Touré, s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres thématiques initiées par son bureau dans le but d’atteindre ses objectifs de performance dans le secteur public.
Le cadre de concertation ainsi instauré, se veut un catalyseur de mise en synergie et de mutualisation des efforts de contrôle de la gestion publique. « Il est stratégique dans la mesure où il prouve que la cohésion d’ensemble de la politique de notre pays face, d’une part, aux préoccupations de nos concitoyens qui ne comprennent pas toujours notre système de contrôle qu’ils qualifient d’hypertrophique et d’autre part, à celles de nos partenaires techniques et financiers qui imaginent plus de concertation entre nous, structures de contrôle. C’est pourquoi, il a été inscrit au titre des activités à conduire dans le cadre du plan d’actions gouvernemental pour l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques (PAGAM/GFP) », a indiqué le Vérificateur général.
Amadou Ousmane Touré s’est dit convaincu que cette collaboration renforcera la gestion publique et circonscrira les effets déprédateurs des gestionnaires. Il estimera à ce propos que les produits du Bureau du Vérificateur général auront plus d’effet lorsqu’ils bénéficient de l’accompagnement de l’ensemble de ses partenaires stratégiques. « C’est pourquoi, profitant de l’appui salutaire du ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, à travers la Cellule d’appui à la reforme des finances publiques, nous nous sommes engagés dans un processus de partenariat dont l’objectif essentiel est de fédérer les efforts de lutte contre la corruption, la délinquance financière et la mauvaise gestion. C’est toute l’importance de cette rencontre qui vise à informer les entités vérifiées des méthodes de travail du bureau du vérificateur, la société civile et l’Assemblée nationale avec lesquelles des perspectives pertinentes de collaboration sont engagées et enfin avec les pôles économiques en vue d’identifier des pistes de partenariat », a t-il insisté.
Au cours de la rencontre, les responsables des structures et services de contrôle de gestion développeront plusieurs thèmes relatifs aux contrôles financiers et administratifs et examineront des communications sur la photographie de trois structures de contrôle : la section des comptes de la Cour suprême, le Contrôle général des services publics et le Bureau du vérificateur général.