Depuis une dizaine de jours, 17 des co-détenus de l’ex putschiste observent une grève de la faim pour demander la reprise immédiate de leur jugement ou leur libération. Un détenu a d’ailleurs été admis à l’hôpital suite à cette grève de la faim. Pour les militaires détenus et leurs proches, leur maintien en détention pendant près de 4 ans est injuste et illégale. Le Collectif des femmes des détenus a annoncé hier sur Studio Tamani que la grève de la faim est suspendue.
L’ancien chef de la junte militaire Amadou Haya Sanogo et 17 de ses co-detenus sont accusés dans l’assassinat de 21 militaires bérets rouges dont les corps ont été découverts dans un charnier près de Bamako. Leur procès qui avait commencé en novembre-décembre 2016 a été suspendu pour permettre des analyses et tests ADN sur le 21 corps de militaires tués.
REFUS DE LIBERTE PROVISOIRE POUR SANOGO ET COMPAGNIE
Les avocats refusent de baisser les bras
Les avocats d’Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés affirment qu’ils ne comptent pas s’arrêter là. Ils assurent vouloir introduire une autre demande ou déposer un recours contre l’arrêt de la Chambre d’accusation. Sur Studio Tamani, Cheick Oumar Konaré, du collectif de la défense de Sanogo et ses co-accusés, a annoncé que d’autres actions seront engagées dans les prochains jours. « On attend de voir l’arrêt de la chambre pour savoir les raisons de sa décision. Nous allons nous réunir rapidement et envisager d’autres actions. On a deux options : on peut introduire un recours contre l’arrêt de la Chambre d’accusation soit introduire une autre demande à un autre moment ».