Notre pays emprunte ainsi l’une des voies les plus judicieuses pour l’amélioration de l’état de santé de la population grâce non seulement aux paquets de services curatifs que préventifs couverts par le RAMU
Le processus de conception des instruments et de l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle conduit depuis 2015 par un Comité de réflexion est entré dans sa phase cruciale. Le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadoun Konaté a procédé, le lundi 13 novembre 2017 à Maeva Palace, à l’ouverture des travaux des journées de concertations nationales sur l’avant-projet de loi portant institution du Régime d’Assurance Maladie Universelle au Mali (RAMU). Ces travaux sont le départ pour assurer, dans les prochains mois, l’opérationnalisation dudit dispositif garant d’un accès équitable et à peu de frais, des populations aux services de santé.
Ces journées de concertation s’inscrivent dans un cadre de dialogue social constructif et d’une démarche participative féconde permettant à l’ensemble des parties prenantes de s’accorder sur l’essentiel des dispositions liées à l’institution de l’Assurance Maladie Universelle, une réforme majeure pour notre pays. Il s’agit de disposer d’un avant-projet de loi prenant en compte, par le dialogue social, les préoccupations de l’ensemble des composantes de la société malienne en vue de mettre en place le RAMU.
Pendant trois jours, l’ensemble des composantes de la société malienne conviée à ces journées ont été informées sur le processus de mise en place du RAMU. Les parties prenantes ont pu partager le contenu de l’avant-projet de loi avant de recueillir des observations et suggestions d’enrichissement sur le texte.
Ces journées sont le couronnement de bientôt deux ans de travaux des organes mis en place pour la conception d’un dispositif de protection sociale dans le domaine de la maladie au profit de l’ensemble des populations de notre pays. Pour le ministre Konaté, la problématique de la protection sociale à travers l’Assurance maladie universelle procède de l’organisation de la demande de services de santé par la solidarité et constitue le pendant naturel de celle de l’offre des services de santé.
Rappelons que le processus de conception des instruments devant servir à l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle a été, depuis 2015, conduit par un Comité de réflexion et de suivi, présidé par le département de la Solidarité. Ce comité est composé des représentants des départements ministériels en charge du Prodess, à savoir le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, celui de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire. Des représentants d’autres départements ministériels, des organisations d’employeurs et de travailleurs, des organisations associatives et confessionnelles, de la société civile, des collectivités territoriales et des partenaires techniques et financiers faisaient partie de ce comité est chargé de coordonner, de donner des orientations et de valider les documents produits par un groupe d’experts composés de trente-six cadres et dirigé par le Directeur général de la Canam, Ankooundio Luc Togo.