Les femmes des militaires détenus entendent monter au front contre le régime d’IBK. Objectif : connaître à tout prix le sort de leurs maris soldats détenus il y a plus de trois ans. A l’horizon des élections générales de 2018, le régime d’IBK a vraiment du pain sur la planche.
Il n’est un secret pour personne que dans l’affaire du Capitaine Amadou Haya Sanogo, les militaires sont encore en détention provisoire. Pour certains détracteurs du Régime, le procès est politisé. Après un premier round de procès de déception à Sikasso, en novembre 2016, aucune nouvelle date n’est encore fixée afin que la justice en toute souveraineté puisse statuer sur le sort de chacun du Capitaine Sanogo et ses 17 codétenus militaires dont l’ex Chef d’Etat major Général des armées au moment des faits, Général Dahirou Dembélé. On attend toujours le complément d’informations pour les Juges.
Au même moment, dans les rues de Bamako, on disait que, dans ce jugement, la montagne va accoucher d’une souris. Au-delà de la grève de la faim observée par les Bérets verts qui est d’actualité à l’échelle nationale, les détenus accusent le pouvoir en place d’avoir injustement coupé leurs salaires avec toutes les conséquences que cela entraine sur leurs familles respectives. C’est la raison pour la quelle les épouses des militaires comptent mener une contre-attaque face au régime. Elles accusent le pouvoir public de laxisme. Le collectif des femmes des militaires monte au créneau pour exiger à ce que leurs époux soient jugés ou libérés. Selon les membres du Collectif tout en criant «Trop c’est trop», ils veulent connaitre le sort judiciaire réservé à leurs maris. Selon la Présidente du Collectif, Mme Dembélé Fadima Sissoko, l’épouse de Dahirou Dembélé, leurs époux croupissent injustement au camp I de Bamako et à l’intérieur du pays. A cet effet, son mouvement compte organiser un plan d’actions pour riposter face aux dirigeants du pays.