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Election du conseil régional du district de Bamako : Adama Sangaré, Alfousseyni Abba Maïga, Issa Guindo, des candidats à la moralité douteuse
Publié le jeudi 16 novembre 2017  |  Soleil Hebdo
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© aBamako.com par A S
Elections législatives 2013: Lancement de la campagne du candidat Adama Sangaré
Bamako, le 9 novembre 2013 en commune III du district. Le candidat de l`Adema-Pasj Adama Sangaré a procédé au lancement de sa campagne électorale
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Les candidats de l’Adéma/PASJ, du Rassemblement pour le Mali (RPM) et des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence, Adama Sangaré, Issa Guindo, Alfousseyni Abba Maïga, en lice pour le conseil régional du district de Bamako, ne sont pas exempts de reproches. Ils bénéficient d’une réputation entachée.

Quelques candidats en lice pour le conseil régional du district de Bamako, généralement présentés comme favoris, en l’occurrence Adama Sangaré, Alfousseyni Abba Maïga, Issa Guindo ont peu de crédibilité auprès de l’opinion nationale.

Maire sortant, Adama Sangaré traîne des casseroles après sept années de gestion à la mairie du district. L’édile de Bamako défendra difficilement sa gestion foncière à la mairie. Puisqu’Adama Sangaré a été inquiété plusieurs fois par le tribunal de première instance de Koulikoro pour une affaire de parcelle. La première fois, il a même séjourné dans la prison de Koulikoro avant de recouvrer une liberté provisoire. Le deuxième démêlé judiciaire l’a opposé à un Malien résidant au Gabon. Gabou Diawara, puisque c’est de lui dont il s’agit, a assigné en justice Adama Sangaré et Hamady Kindy Bathily, trempés dans des affaires sales dans le domaine foncier.
Gabou Diawara avait une parcelle dans la zone commerciale de Sogoniko, matérialisée par le permis d’occuper en date du 14 octobre 1977 délivré par l’administrateur délégué de l’époque. Conformément aux clauses contenues dans le cahier des charges, M. Diawara a procédé à la mise en valeur de ladite parcelle en 1980. Et installera plus tard des ouvriers sur sa parcelle (1982), contre une somme forfaitaire mensuelle.

En complicité active avec Hamady Kindy Bathily, sollicité par l’intéressé pour d’autres formalités administratives, Adama Sangaré a mis en application un mécanisme prémédité pour spolier Gabou de sa parcelle. Gabou Diawara ayant eu vent d’une conspiration à grande échelle de la part de Hamady Kindy Bathily et ses complices, a sollicité une réquisition auprès des services des domaines.

La réquisition informe Diawara d’un jugement entrepris et rendu public contre lui, sans qu’il ne soit au courant d’un quelconque procès. Après des démarches, un protocole a été établi pour la circonstance par le notaire et soumis à la signature de M. Gabou. Les termes dudit protocole étaient consacrés intégralement à la fin des procédures judiciaires entamées par lui devant le tribunal administratif de Bamako.

À la grande surprise de tous, M. Gabou a observé un acte d’expulsion de ses occupants de la part de Hamdy Kindy. Sur la base de la décision numéro 1418/M-DB du 22/10/2012, Hamady K. Bathily a procédé au partage, s’octroyant ainsi une partie en complicité avec certains services techniques et municipaux. Abusé, Gabou Diawara a assigné Hamady Kindy Bathily, le maire du district de Bamako et le chef d’antenne de l’Institut géographique du Mali de Bamako au tribunal de première instance de la Commune VI, le 3 février 2014. Avec son statut de maire du district de Bamako, le tribunal de première instance de la Commune VI a été limité dans ses compétences.
Gabou Diawara a alors introduit la plainte auprès du tribunal de première instance de Koulikoro. À seulement quelques mois après son passage en 2013 à la prison centrale de Koulikoro, avant de recouvrer la liberté. Cela, suite à une autre plainte déposée par une dame pour le même motif.
Ces péripéties ont obligé les autorités à suspendre l’édile de Bamako pour trois mois, suite à la demande de la commission chargée de l’enquête pour situer les responsabilités après la meurtrière et dévastatrice inondation dans le district de Bamako en 2013. Ce n’est pas tout. Le maire de Bamako a mis en place un réseau puissant de spéculateurs fonciers. Ce qui fait que les tribunaux sont bondés de dossiers fonciers le concernant.

En plus du foncier, Adama Sangaré doit des explications aux Bamakois quant à son incapacité notoire à leur garantir un cadre de vie sain. Jamais Bamako n’a été sale que sous Adama. La gestion des commerçants déguerpis sera une autre épine dans le pied de M. Sangaré. Aux dires de plusieurs collectifs des marchés de Bamako, si l’édile avait collaboré avec les commerçants, les dégâts ne seraient pas considérables. Mais ils ont été abandonnés à leur propre sort.
Le deuxième qui sera rattrapé par son passé, c’est l’ancien maire de la Commune IV, Issa Guindo. Maire de cette commune nantie de Bamako (2004-2009), Issa Guindo n’a pas un bilan reluisant. On lui reproche d’avoir utilisé la terre comme manne financière. La quasi-totalité des électeurs de la commune IV du district de Bamako estime que l’ex-maire de cette commune ne doit plus se mêler de la politique au Mali, même s’il compte parmi les principaux bailleurs du parti présidentiel. Presque tout le monde dénonce avec vigueur le passif que M. Guindo a laissé derrière lui en commune IV. Son bilan est plus que jamais mitigé aux yeux de nombreux observateurs.
Pour bon nombre de personnes, le règne de M. Issa Guindo a été surtout marqué par la spéculation foncière sous toutes ses formes. Et aussi sa récente mission à la commission d’attribution des logements sociaux ne plaide pas en sa faveur. Le système d’attribution de ces logements sociaux a été décrié par les postulants. Au-delà de tout cela, la déception des Maliens qui ont voté IBK à 77% pour l’honneur et la dignité de la nation sera un autre handicap pour M. Guindo.

Alfousseyni Abba Maïga, candidat des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence, est certes jeune, mais les Bamakois lui reprochent d’être peu cohérent. Leader estudiantin en 2000, Alfousseyni Abba Maïga avait inspiré respect pour bon nombre de personnes. Mais son image sera écorchée. Puisque quelques années après, le leader se lance dans les associations avec un slogan fantaisiste de changement. Il fera la cour à Badalabougou (URD) pour rejoindre le parti de la poignée de main. Voyant ses chances au rabais, Alfousseyni Abba Maïga se résout à créer son parti Panafric en 2013 et se retrouve figurant parmi les prétendants à Koulouba.
Au moment où il fallait consolider les acquis, il sacrifie son parti en décidant de rejoindre Modibo Sidibé, lors du dernier congrès des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence. C’est pourquoi, même s’il bénéficie d’une certaine estime pour d’autres, certains pensent qu’il est peu cohérant.

Élection du District de Bamako :
La bonne approche de Me Demba et ses colistiers
Désignés par les délégués des sections des deux partis, l’Union pour la République et la démocratie (URD) et la Convergence d’action pour le peuple (CAP), les candidats ont décidé de faire adhérer les Bamakois à leur cause, à travers une tournée de présentation des candidats dans les six communes.
Samedi 11 novembre, une délégation des candidats de la liste URD-CAP conduite par Me Demba Traoré a été présentée aux militants de la commune III du district de Bamako ; dimanche, la Commune IV, puis les communes II et V.
C’est dans une atmosphère fraternelle que la délégation de Me Demba Traoré, Racine Thiam, Ba Kissima, Mme Wadidié Salimata Dagnoko, a été accueillie. Après un tour de table, le secrétaire général de l’URD, Aly Bazzi, a remercié la délégation pour le choix porté sur la commune III pour accueillir cette première visite des candidats de la liste URD-CAP.
C’est une entrée en matière, déclarera la secrétaire générale de la section III, Salimata Diawara. Selon elle, la liste emmenée par Me Demba et ses colistiers aura le soutien de toute la section de la Commune III. «Puisqu’elle est mosaïque de couleurs et de races, à l’image de notre pays… Cette aspiration des Bamakois est entendue par les responsables des deux partis, qui ont porté leur choix sur des jeunes valables et exempts de tous reproches…», a-t-elle déclaré.
Pour Salimata Diawara, la liste URD-CAP, composée de Me Demba Traoré, Kissima dit Bakissima Sylla, Mme Wadidié Salimata Dagnoko, Racine Seydou Thiam, Djibril Semaga, Mme Diallo Aissata Traoré et autres, a été bien pensée pour servir la ville vitrine du Mali. «La composition de la liste justifie notre volonté de donner le bonheur réel au peuple. L’URD est un grand parti qui a une réponse aux préoccupations du peuple. Cela est prouvé par la disponibilité constante de son président. Les deux partis vont au-delà des difficultés constantes de Bamako, en faisant en sorte que les acteurs puissent s’inscrire dans une dynamique de gouvernance aux attentes…». Et d’ajouter : «Nous sommes honorés de votre présence pour avoir choisi notre Commune. À cet effet, nous vous promettons une victoire éclatante du parti en Commune III».
La tête de liste, Me Demba Traoré, a un peu cadré ses prédécesseurs en signifiant que la campagne n’était pas encore ouverte. C’est ainsi qu’il expliquera qu’ils étaient venus uniquement pour présenter les candidats aux militants. «C’est un devoir pour nous de venir vous remercier pour votre choix en nos modestes personnes pour conduire les élections du district de Bamako. Le choix de la Commune III pour entamer cette visite n’est pas gratuit, car c’est elle qui abrite la mairie du district et le palais présidentiel. Bref, vous avez le pouvoir ici», a-t-il précisé.
Par ailleurs, Me Demba Traoré a présenté son jeune frère et colistier Racine Thiam aux militants de la commune III. Avec beaucoup d’humour, Me Demba reconnaît que ce n’est pas facile de quitter le sommet de l’Etat (juteux) pour l’opposition «vache maigre». «Racine Thiam l’a fait avec conviction et détermination», a-t-il ajouté.
Sous un tonnerre d’applaudissements, Me Demba a invité les militants à une campagne apaisée, sans insulte ni violence verbale. Car, dit-il, «seul Dieu donne le pouvoir à qui il veut». Pour lui, Dieu sait déjà le maire du district de Bamako. «En tant croyants, acceptons la volonté de Dieu», a-t-il conclu. Un message qui a marqué les esprits dans la salle.
Après son intervention, Racine Thiam a expliqué que son choix a été fait avec conviction et responsabilité, car ils partagent la même idéologie politique. «Notre parti CAP et l’URD partagent la même idéologie politique d’où notre choix pour le parti de la poignée de main. Nous vous rassurons que le parti CAP jouera sa partition à cette élection à la hauteur des attentes», a déclaré M. Thiam. La prochaine visite aura lieu en commune VI.
Zan Diarra
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