Les rumeurs du report des élections programmées pour le 17 décembre ont envahi les états major des partis politiques et même certains milieux huppés. Les raisons seraient l’impossibilité de tenir ces élections dans une large partie du territoire à cause de l’insécurité ambiante. Les mêmes causes pouvant produire les mêmes effets, la présidentielle de 2018 risque de connaitre le même sort.
Rien n’est officiel, mais les prémices sont déjà visibles, car les maîtres du jour ne s’en cachent plus. En mauvaise posture sur le terrain politique, leur salut passerait par le report pour refaire leur énorme retard. La balle est désormais dans le camp des autres partis, car les mêmes causes pouvant produisant les mêmes effets, le souhait du doyen Seydou Badian risque de se réaliser, à savoir reporter la présidentielle pour cause d’insécurité. Mais, ce que beaucoup d’observateurs font semblant d’oublier, c’est que dans ce cas de figure l’actuel Président ne restera pas à son poste, parce qu’on sera dans un vide constitutionnel. Le cas du Mali ne sera pas assimilable à un empêchement, donc les cartes seront rebattues et nul ne peut prédire l’issue de ce scénario comparable à un film hollywoodien. La démocratie malienne a tout à gagner quand les tenants du pouvoir respecteront les principes qui la régissent.
Pour conclure, un report des élections régionales, locales, communales, partielles et du District de Bamako, programmées pour le 17 décembre 2017, aura des conséquences, non seulement sur le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix, mais aussi et surtout, sur les autres calendriers électoraux, notamment ceux de 2018.