Après avoir rencontré la classe politique (Majorité- Opposition) le mercredi 15 novembre dernier, le ministre de l’administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly rencontrait hier jeudi 16 novembre 2017 à son département, les partenaires techniques et financiers (PTF). L’objectif de cette rencontre était de partager avec les partenaires les informations sur le processus électoral en cours au Mali. Le ministre a sollicité l’accompagnement des partenaires. Ces derniers à l’image du chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) au Mali, Alain Holleville et de l’ambassadeur de France au Mali, Evelyne Decorps, ont insisté sur la transparence et la crédibilité des élections.
Hier matin, le ministre de l’administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly recevait à son département les diplomates de l’Union Européenne au Mali pour les « briefer » du processus électoral en cours au Mali. Parmi ces diplomates, on notait la présence du chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, Alain Holleville, l’ambassadeur de France au Mali, Evelyne Decorps, l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali et bien d’autres. Après un huis clos de deux heures du temps, les parties ont exprimé leur sentiment à la presse.
Selon le chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, Alain Holleville, le sens de cet échange était de s’informer et de transmettre un certains nombres de préoccupations. « L’UE est partenaire du Mali dans quasiment tous les domaines. Le processus électoral qui est devant le Mali sera en quelque sorte le cadre où doit s’installer la vie publique. Pour les partenaires que nous sommes, il était extrêmement important pour nous d’avoir la meilleure compréhension possible de la manière dont le cycle électoral se prépare et s’organise. Cette rencontre est normale et exceptionnelle dans la mesure où nous sommes en dialogue constant avec les autorités maliennes. A travers ces échanges, nous voulons recueillir un certain nombre d’information factuelle sur les conditions de préparation du processus électoral et exprimé à cette occasion par rapport à ce processus de souveraineté qui concerne l’Etat du Mali et les maliens eux-mêmes dans lequel nous n’avons pas à interférer, mais aussi exprimé à un certain nombre de nos attentes comme le souhaite tous les maliens, ces élections soient crédibles, transparentes, qu’elle contribue à la stabilité du pays et de la sous région qui sont exposés à de très nombreuses menaces de toutes sortes en particulier dans le domaine de l’insécurité », a déclaré Alain Holleville.
Selon lui, ce cycle électoral en cours au Mali permet de contribuer à renforcer la confiance. « Par nature, nous sommes les partenaires, nous accompagnons un processus. Il y a différente manière d’accompagner. Il y a un accompagnement politique qui consiste pour nous de parler à tout le monde et à dire la même chose, les acteurs politiques, la société civile, les mouvements qui sont des parties prenantes à l’accord. Le processus électoral est déjà lui-même complexe, la mise en œuvre de l’accord pour la réconciliation qui comporte une dimension électorale. Il peut y avoir de la part de certains d’entre nous un appui matériel, il peut y avoir une présence à travers une observation électorale si le pays en fait la demande », a-t-il dit. En outre, il a signalé qu’il y aura l’évaluation du processus électoral.
Pour sa part, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a précisé que l’échange a porté sur l’agenda électoral 2017 et 2018. « Nous avons fait le point de la préparation politique, logistique et évoqué les nécessités sécuritaires à ce processus. Le dialogue politique régulier est un outil de gestion efficace de la coopération. Les partenaires ont été rassurés de la solidité du processus. Je pense que nos amis sont repartis avec la certitude que le gouvernement tient bien ses affaires et que tout ce qui va suivre les jours, les semaines, les mois sera de nature à renforcer l’inclusivité du processus en général et renforcer la démarche qui consiste à mettre en œuvre l’accord pour la paix et la réconciliation », a souligné le ministre. Il a souhaité à ce que les partenaires tiennent leurs engagements. Aux dires du ministre, depuis que la crise a éclaté au Mali, un certain nombre de partenaires ont été constant dans leur appui.
Par ailleurs, le ministre Tièman Hubert Coulibaly a déploré le fait que les nouveaux majeurs ont peu d’engouement pour se faire enrôler dans le fichier électoral biométrique. Selon lui, moins de 5% des jeunes majeurs ont seulement répondu à l’appel. A cet effet, le ministre les a invités à se faire enrôler d’ici la fin de l’opération prévue au 30 novembre prochain.
Aguibou Sogodogo