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Confection des cartes professionnelles pour les orpailleurs : La chambre des Mines accuse le Ministère des Mines
Publié le vendredi 17 novembre 2017  |  Carrefour
L`orpaillage
© Autre presse par DR
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Dans un pays où l’avenir des jeunes est incertain, une population laissée à l’abandon total vivant dans un horizon inconnu et incertain, cette force active que Marx appelle la ‘’force productive’’ est le parent pauvre de tous les secteurs au Mali. Le Mali d’IBK est devenu une République où la loi n’a pas pignon sur rue. Le ministre des mines vient de le démontrer au vu et au su de tous. Le Pr. Tiemoko SANGARE est soupçonné d’être à la base d’une malversation et d’une magouille inédite.
Le ministère des Mines que dirige le Pr.Tiemoko SANGARE a initié un projet peu envié de confection et de vente des cartes d’accès aux sites d’orpaillage au Mali. Ce projet tellement contesté est farouchement combattu par les jeunes. Le pire est que le ministre SANGARE a ignoré toute règle de transparence et de déontologie en la matière.
Depuis quelques semaines, un bras de fer oppose la chambre des mines et son ministère de tutelle. Les opérations de confection et de mise en vente des cartes professionnelles pour orpailleurs sont disputées entre les deux structures. D’autant plus que cette chambre des mines avait récemment procédé au lancement de sa campagne nationale de vente de cartes d’orpailleurs à Kangaba.
Elle déplore les activités commerciales auxquelles le ministère des mines sous la houlette de son patron se livre. La commercialisation des cartes d’orpailleurs relève des prérogatives des chambres des mines du Mali et non du département. Parce que l’article 2 de la loi du 14 janvier 2004 portant création de la Chambre des Mines, stipule que : l’avis de la Chambre des mines du Mali est obligatoire lorsqu’il s’agit de questions relatives aux usages commerciaux. L’ensemble des opérateurs miniers du Mali, à l’issue d’une rencontre ont dénoncé avec rigueur les agissements du ministre des mines sur cette affaire.
Ils ont tenu à préciser que la confection et la vente des registres et des cartes professionnelles pour les orpailleurs relèvent bien d’un usage commercial. Donc au regard de cet article, le ministre des mines, Tiemoko SANGARE, est tenu de prendre obligatoirement en compte l’avis de la Chambre des Mines. Chose que le ministre rechigne à faire, malgré que le président de la CMM Abdoulaye Ponan ait, à travers une correspondance, attiré l’attention du ministère sur une éventuelle situation conflictuelle que cette ingérence pourrait déclencher dans le secteur des mines. Cette correspondance est restée dans le tiroir du ministre.
Le ministre n’a pas voulu répondre à la dite correspondance. A la surprise générale de tous, le ministre SANGARE en toute impunité et de façon unilatérale a adressé une correspondance au Receveur Général du district de Bamako pour solliciter des quittances pour le recouvrement des parts dues à l’Etat issues de la vente des cartes d’accès aux sites d’orpaillage. En effet, ces quittances concernent une première tranche de 70.000 cartes d’accès cédées au prix de 10.000FCFA chacune. Automatiquement cela fait 700 millions de FCFA.
Selon le CMM, 18% de cette somme, soit 126 millions est destinée à l’Etat, 10% pour les collectivités, soit 70 millions FCFA et 72% pour une association minière de la place. Selon les témoignages recueillis auprès de la CMM, cette fameuse association serait dirigée par le ministre SANGARE en personne. Comment peut-on comprendre cela dans un Etat de droit ? Le Mali sous IBK est-il devenu une République sans loi ou un ministre peut se permettre tout. Le Mali serait le seul pays dans le monde ou un département de tutelle peut disputer à une Chambre Consulaire ses prérogatives.
En tout cas le ministre SANGARE à bien compris cela d’où son agacement. Le moins que l’on puisse dire ce que le ministre ne sait plus sur quel pied danser, sinon le ministère de l’Agriculture ne confectionne et ne commercialise pas les cartes pour les paysans mais c’est le travail de l’APCAM. C’est l’Assemblée permanente des Chambres de métiers du Mali (APCMM), qui le fait au ministère de la culture de l’artisanat et du tourisme, ce sont les associations faitières qui gèrent les artisans.
Selon notre investigation, depuis que le ministre SANGARE est à la tête de ce département, le népotisme, le manque de transparence et surtout la corruption sont devenus les pratiques quotidiennes. La preuve, la presse malienne a révélé le mois dernier un manque à gagner de plus d’un milliards de FCFA au niveau de la Direction Nationale des Mines. Le président IBK va-t-il sévir cette fois-ci ?
Seydou Diarra
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