Les différentes négociations, les sit-in et les grèves n’ont pas pu faire revenir la NSIA sur sa décision. Maintenant, avec la sentence du Conseil d’Arbitrage bien revêtue de la formule exécutoire délivrée depuis le 7 novembre dernier, les responsables de la Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance (NSIA) ont le dos au mur. Ils sont tenus par la force de la loi de revenir sur leur décision en acceptant d’intégrer Issiaka Traoré. Pour cela, l’Etat malien doit prendre toute sa responsabilité qui consiste à veiller au respect stricte de l’application de la loi.
L’objectif de la conférence de presse qui a été organisée, le samedi 11 novembre dernier à la bourse du travail, par le SYNABEF, était pour prendre l’opinion nationale et internationale en témoin. Au cours de ladite conférence, Hamadoun Bah, secrétaire administratif du Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers et Commerce au Mali (SYNABEF) dira que l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), l’inspection du travail, la Direction nationale du travail, le Conseil d’arbitrage et le ministère en charge du travail ont tous reconnu sans ambages la violation de la loi par une entreprise de droit malien NSIA.
Il a poursuivi en ajoutant que si rien n’est fait, leur camarade, Issiaka Traoré, « continue d’être clochardisé, la risée de ses semblables puisque privé de ses moyens de subsistance (salaire) par l’égo surdimensionné de dirigeants d’entreprises hors la loi ». Dans leurs frondes, explique le conférencier, les institutions du gouvernement, à travers le ministère en charge du travail, ont été ignorées par les dirigeants de cette entreprise qui ont plus de respect pour leur PCA que la constitution et l’Etat du Mali réunis.
Cependant, M. Bah n’a pas manqué d’avertir qu’en cas de défaillance de l’Etat a exécuté ses obligations constitutionnelles qui sont la protection des droits des travailleurs et l’application stricte des décisions de justice surtout revêtues de la formule exécutoire, pourrait conduire à des situations échappant à tout contrôle.
Il a ajouté qu’afin d’éviter les dérives inhérentes à toute justice privée, le SYNABEF demande à l’Etat du Mali et à toute autorité judiciaire compétente de prendre toutes leurs responsabilités pour rétablir notre camarade Issiaka Traore dans ses droits qui est sans salaire depuis plus de six mois : « Nous savons compter sur le sens de la responsabilité et la bonne compréhension des plus hautes autorités. Nous ne manquerons pas de prendre toutes nos responsabilités dans les jours à venir à travers des actions syndicales appropriées », a conclu le secrétaire administratif du SYNABEF, Hamadoun Bah.