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Affaire béret Rouge : Un germe de division à résoudre à temps
Publié le vendredi 17 novembre 2017  |  Le Zenith Bale
Festivités
© aBamako.com par mouhamar
Festivités marquant le 53è anniversaire de l’armée malienne
Bamako, le 20 janvier 2014 à la place de l`indépendance. Sous la Présidence de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, President de la République du Mali, les compagnies militaires de l`armée malienne, les forces de l`opération Serval et de la MINUSMA ont défilé à l`occasion du 53è anniversaire de l’armée malienne.
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Présentement, ce sont les épouses des bérets rouges et des bérets verts qui s’expriment, chacun défendant la couleur du béret de son mari. Celles des bérets verts ont organisé une conférence de presse le lundi dernier à la Maison de la Presse pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la durée de détention préventive de leurs époux.

” Peut-on parler de réconciliation alors que l’armée est divisée ? “ s’interroge le Collectif des Epouses des Militaires et Paramilitaires poursuivis dans l’Affaire Béret Rouge. Ainsi, le Coup d’Etat du 22 mars 2012, perpétré par le capitaine Amadou Haya SANOGO, a entrainé une division profonde de l’Armée Malienne. Surtout après les événements du 30 avril 2012 dont certains appellent contre coup d’état, menés par le Colonel Abdine Guindo, qui avait opposé les bérets rouges aux bérets verts. Il s’est terminé par la victoire des derniers causant des dizaines de morts.



En conséquence, le putschiste Amadou Haya SANOGO et ses collaborateurs ont été arrêtés et mis en détention préventive en 2013. Alors qu’ils jouissaient du beau temps suite au Coup d’Etat. Depuis quatre ans, seulement un seul procès ” raté ” a pu se tenir en novembre 2016 à Sikasso. Or, la procédure pénale du Mali stipule clairement que ” en matière criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder trois ans “. Alors, dépassé par la détention préventive excessive de leurs époux, les femmes des détenus se sont regroupées en collectif pour un seul objectif. ” Jugez ou libérez nos époux “, demandent-elles. A cet égard, le collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire béret rouge s’est exprimé à travers une conférence de presse.

En effet, la salle de conférence de la Maison de la Presse était pleine d’émotion, de compassion du cri de cœur de ces femmes. Privées de vivre avec leurs maris depuis quatre ans. En tête, Mme DEMBELE Madina SISSOKO, épouse du Général Dahirou DEMBELE, ce collectif dénonce aussi l’immixtion des hommes politiques dans l’armée. Pour la même cause, jugez ou libérez, Amadou Haya et tous ces collègues avaient observé une grève de faim du 06 au 12 Novembre dernier.

Par ailleurs, l’on pouvait lire sur des banderoles du collectif ” à quand le jugement des bérets rouges ? “. Ainsi, “ l’agression ” ou contre Coup d’Etat mené par Abdine GUINDO avait coûté la vie à 19 civils et militaires et 36 blessés. Alors, ce collectif estime que les bérets rouges sont plus favorisés que les bérets verts dans cette affaire. “ Personne de notre camp n’a été écoutée par les juges ” s’exclament-elles. Pour cela, les épouses des détenus ont pointé le doigt à Me Mohamed Ali BATHILY, actuel Ministre des Domaines de l’Etat. Selon ces femmes, Me BATHILY fait partie des avocats des bérets rouges. De plus, les membres de la CNDRE ont été arrêtés lorsque Me BATHILY était le Ministre de la Justice. C’est pourquoi elles ont interpellé le Président de la République. ” Nous invitons le Président de la République, Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar KEITA à prendre à bras le corps le dossier de nos époux “.

Paradoxalement à la dénonciation de ces femmes et de l’opposition des bérets rouges aux bérets verts mais aussi de leurs épouses, les communications concernant ce secteur veulent croire à l’opinion que tout est rose. Surtout avec l’acquisition récente de quatre avions dont l’impact ne se dessine toujours pas sur le terrain. L’insécurité prévaut toujours sur les deux tiers (2/3) du territoire national.

En toute évidence, l’Armée devrait être épargnée de toute immixtion politique. Sinon, la sécurité et la défense de la patrie tant souhaitée risquent d’être un mirage.

Yacouba TRAORE
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