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Affaire Bérets Rouges : Les épouses des militaires et paramilitaires poursuivis exigent une liberté provisoire ou définitive de leurs maris
Publié le vendredi 17 novembre 2017  |  La Lettre du Peuple
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Désemparées, les épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges sont sorties de leur silence. Pour se faire entendre et exprimer leur ras-le-bol, elles ont organisé une conférence de presse afin d’inviter le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta à prendre toutes les mesures nécessaires pour que le droit soit dit et appliqué dans ce dossier.
Tenue lundi à la Maison de la Presse, cette conférence de presse était présidée par l’épouse du General Dahirou Dembélé, Madina Cissoko, présidente du Collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges. La rencontre s’est déroulée en présence des épouses du capitaine Amadou Konaré, du General Amadou Aya Sanogo, du General Yamoussa Camara tous écroués par la Justice. Etait également présent à cette conférence, l’honorable Oumar Mariko qui a qualifié ce dossier d’affaire politique que judiciaire. La cérémonie aura brillé par la présence de nombreux inconditionnels dévoués pour la cause de l’ancien homme fort de Kati.



La conférence a débuté par la lecture de la déclaration du collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges dont nous vous proposons le contenu : « Nous, Collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges, remercions la presse d’avoir répondu à notre appel. Nos époux sont en détention au camp I de la gendarmerie de Bamako, à Markala, à Manantali et à Selingué depuis 4ans dans l’affaire de l’agression physique appelée maladroitement contre coup d’état du 30avril 2012, agression perpétrée par le Colonel Abidine Guindo et ses compagnons soutenus par certains hommes politiques maliens. Or, le code de procédure pénale malien est clair en la matière qui stipule : « qu’en matière criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder 3ans ». Alors nous réclamons sans délai le jugement de nos époux à défaut leur mise en liberté provisoire du moment que les agresseurs(le Colonel Abidine Guindo et ses compagnons) ont bénéficié d’une liberté provisoire. Faut-il rappeler que le Colonel Abidine Guindo et ses compagnons dans leur forfaiture ont tué 19 personnes civiles et militaires et 36bléssés, ceux-ci n’ont-ils pas droit à une justice et réparation ou ne sont-ils pas des Maliens ?

Faut-il rappeler aussi que nos époux ont observé une grève de la fin d’une semaine du lundi 06novembre au dimanche 12afin que leur jugement se tienne sans délai ou procéder à leur mise en liberté provisoire et ils comptent renouveler dans les prochains jours. Nous, collectif des épouses des Militaires et Paramilitaires Poursuivis dans l’affaire bérets rouges, épris de paix et de justice, restons légaliste c’est pourquoi nous réclamons le jugement immédiat de nos époux et à défaut leur mise en liberté provisoire car cette détention, si elle devait se prolonger est illégale. Alors nous invitons les autorités du Mali, précisément le Président Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République et Chef de l’Etat à prendre à bras le corps le dossier de nos époux car peut-on parler de réconciliation alors que l’armée est divisée ? »

A cette occasion la présidente du Collectif a dit : « On va dire toute la vérité le jour du jugement. En 2012, IBK était un ami intime d’Aya. Nos maris sont mal entretenus ». Elle a indiqué que beaucoup de ses militaires détenus illégalement ont leurs salaires bloqués. Aux dires de Dembélé Madina Cissoko, le ministre de la Défense et celui de la justice ont fait savoir qu’ils ignoraient les raisons de la détention de leurs maris. «On demande à IBK de libérer nos maris car la justice a montré son incapacité à juger cette affaire » a indiqué la dame. Avant d’ajouter que sans les militaires IBK ne serait pas élu Président du Mali en 2013. Parlant des rapports avec les femmes des bérets rouges tués, elle a confirmé que ces dernières avaient demandé chacune aux autorités la somme de 20millions de FCFA et un logement social pour enterrer l’affaire. Selon elle, le Mali n’est pas stable et par conséquent tout peut basculer à tout moment.

Honorable Oumar Mariko a salué l’initiative duCollectif des épouses des Militaires et Paramilitaires Poursuivis dans l’affaire bérets rouges. A l’entendre, l’heure n’est plus au jugement, mais plutôt à la liberté provisoire ou définitive des militaires détenus. Pour finir, il a déclaré que tout le problème c’est IBK.

Jean Goïta
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