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Burkina: Compaoré sort de son silence pour démentir "tout lien" avec des "terroristes"
Publié le vendredi 17 novembre 2017  |  AFP
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© aBamako.com par mouhamar
Activités du président Blaise Compaoré au Mali
En visite au Mali pour 48 heures, le président du Faso Blaise Compaoré s’est entretenu avec le haut représentant du président de la République pour le dialogue inclusif intermaliens M. Modibo Keita
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Abidjan, 17 nov 2017 (AFP) - L'ancien président du Burkina Faso Blaise
Compaoré, resté 27 ans au pouvoir avant d'être chassé par la rue en octobre
2015, a démenti vendredi depuis son exil à Abidjan "tout lien coupable avec
les terroristes" islamistes sous sa présidence, dans un communiqué parvenu à
l'AFP.
"Je ne peux accepter de lire (...) que j'aurais pu avoir des liens
coupables avec les terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique, lesquels
justifieraient en réaction les attaques subies par mon pays", affirme M.
Compaoré, rompant ainsi "un devoir de réserve absolu" qu'il observait depuis
sa chute, selon le communiqué transmis par son avocat Pierre-Olivier Sur.
"Ceci est odieux, scandaleux, abject. Et chacun comprendra que cela
nécessite qu'aujourd'hui, je brise exceptionnellement le silence et que je
quitte mon devoir de réserve pour condamner fermement des allégations
formulées avec légèreté qui ne sont que la marque d'une très grave
irresponsabilité", souligne l'ancien président.
"Depuis que j'ai quitté le pouvoir, j'ai observé un devoir de réserve
absolu. Cependant, je reste très attentif à l'actualité de mon pays. J'ai
souffert lorsqu'il a été l'objet d'attaques terroristes qui ont occasionné de
nombreuses pertes en vies humaines", assure M. Compoaré.
Le Burkina a été victime de deux attentats majeurs à Ouagadougou en août
2017 (19 morts) et janvier 2016 (30 morts) ainsi que d'innombrables attaques
dans ses zones frontières depuis 2016. Ce pays sahélien pauvre avait été
préservé de toute attaque pendant la présidence de Compaoré.
L'actuel président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a notamment observé
le 5 novembre à TV5 Monde que "l'ex-président Blaise Compaoré a joué des rôles
de médiation au Mali qui ont fait que, de façon constante, nous avons eu
certaines collusions --je pèse mes mots-- +collusions+ avec les forces
jihadistes qui sont au Mali".
"En matière de terrorisme, la polémique et la division partisane n'ont pas
de sens. L'union sacrée est plus qu'un impératif. C'est une exigence absolue.
Je salue à cet égard les efforts effectués par mon successeur,
démocratiquement élu, le président Roch Marc Christian Kaboré, que je
respecte", ajoute Compaoré.
"Il (Kaboré) s'investit, avec le gouvernement, les Forces de Défense et de
Sécurité, sans concession et en synergie avec les chefs d'Etat de la
sous-région et les Nations unies dans la lutte contre le terrorisme", poursuit
l'ancien président, qui fait mine de ne pas avoir relevé les déclarations à
TV5 de son successeur.
Des observateurs avaient aussi évoqué ces liens présumés, soulignant le
rôle prépondérant du régime Compaoré dans la libération de plusieurs otages
occidentaux dans la sous-région. Certains soulignaient notamment les relations
de Moustapha Chafi avec les groupes jihadistes. Ce Mauritanien, fin diplomate
et excellent connaisseur de la région, a longtemps été un conseiller de
Compaoré.
pgf/jpc
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