Le parti du Dr Soumana Sako, la CNAS-FASO Hèrè a tenu ce jeudi 17 avril 2013, une conférence de presse à son siège à Hamdalaye. Objectif : Présenter à l’opinion nationale et internationale sa position par rapport aux derniers développements de la situation politique, institutionnelle et sécuritaire du Mali. La dite conférence était animée par le secrétaire général du parti, l’ingénieur Soumana Tangara et le secrétaire politique Edmond Dembelé. Lors de ce point de presse, la CNAS-FASO HÈRÈ s’est opposé à toute idée de transformation de la MISMA en force de « maintien de la paix ». Et, elle a condamné fermement le jeu trouble et troublant de la France à propos de Kidal et du MNLA.
Dans son discours liminaire, le secrétaire générale du parti, Soumana Tangara a indiqué que la CNAS FASO HÈRÈ, tout en reconnaissant la nécessité d’intensifier les efforts visant à boucler et à sécuriser le financement national et international de la MISMA, s’oppose à toute idée de transformation de ladite force en force de « maintien de la paix » sous l’égide et le contrôle politique et militaire de l’ONU. Concernant la situation de Kidal, La CNAS FASO HÈRÈ a condamné fermement « le jeu trouble et troublant de la France à propos de Kidal et du MNLA dont la propagande fallacieuse semble trouver un écho favorable auprès de certains lobbys de l’Hexagone probablement nostalgiques du vieux complot néo-colonialiste visant à créer l’OCRS (Organisation Commune des Régions Sahariennes) et subodorant des richesses minières dans le Sahara malien ». Le parti de Zoumana Sako a ajouté que « la nécessaire élimination de la menace terroriste sur la sécurité nationale, régionale et internationale ne doit en aucun cas se traduire par une remise en selle des groupes rebelles sécessionnistes ou jihadistes sous le prétexte fallacieux qu’il s’agit de groupes de nationalité malienne ». Selon la CNAS, proclamer que Kidal restera partie intégrante du Mali n’est pas suffisant car Kidal peut demeurer terre malienne mais sous une forme déguisée de fédéralisme. La CNAS n’a pas caché sa volonté de s’opposer à toute idée d’autonomie ou de fédéralisme qui nous sera imposée sous couvert d’un mandat Onusien. « Si Kidal n’est pas libéré, on ira pas aux élections », a martelé Edmond Dembélé. La CNAS FASO HÈRÈ demande à la classe politique de consentir un sacrifice utile en renonçant publiquement à l’aide financière de l’Etat au profit de l’effort de guerre. En cette période où l’Armée est confrontée à de nombreux besoins matériels et logistiques et les ressources de l’Etat étant maigre, le parti de Soumana Sako, estime que cet argent servirait beaucoup la noble mission de restauration complète de l’intégrité territoriale de notre pays. « Ce n’est pas décent que les partis acceptent cette aide », s’est indigné Edmond Dembélé. Au chapitre des élections programmées en juillet 2013, La CNAS Faso Hèrè dit prendre acte du calendrier électoral annoncé par les autorités et visant à organiser les élections générales avant le 31 juillet 2013. Néanmoins, elle met en garde contre des élections bâclées dont les résultats pourraient être violemment contestés, compte tenu de la forte polarisation des forces politiques et sociales. Par ailleurs le bureau politique de la CNAS Faso Hèrè regrette que le déficit de concertation et de communication de la part des pouvoirs publics soit largement à l’origine des controverses actuelles autour la Commission dialogue et réconciliation. « Nous sommes d’accord avec les réserves du COREN et de la communauté Bellah », a laissé entendre l’ingénieur Soumana Tangara. Selon la CNAS, le processus de dialogue et de réconciliation doit se dérouler au niveau intra- et intercommunautaire et s’accompagner d’efforts de démocratisation interne de la communauté Touareg pour mettre fin aux pratiques féodales, esclavagistes et racistes.