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Conférence de presse des épouses des militaires et paramilitaires détenus : Leurs épouses exigent leur libération
Publié le samedi 18 novembre 2017  |  Mali Demain
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Regroupées au sein d’un collectif, les femmes des milliaires et paramilitaires demandent à IBK d’agir pour que le dossier de leurs époux soit vidé. Elles ont affirmé leur lundi dernier au cours d’une conférence de presse que leur maris sont détenus préventivement depuis 2013 dans l’affaire du contre coup d’état du 30 avril 2012 dont le jugement ne parvient pas à voir le jour. Sans détour, la présidente du Collectif Mme Dembélé Madina Cissoko et ses camarades dénoncé la détention de leurs époux et ont rappelé l’historique du contrecoup du 30avril2013.Compte-rendu de Nouhoum Cissé
En conférence de presse le lundi dernier à la Maison de la Presse, le collectif des épouses des bérets verts sont venues nombreuses faire des déclarations à la presse sur la situation de leurs maris détenus au Camp 1 de la gendarmerie de Bamako, Markala, Manantali et Sélingué depuis 2013. Pour elles : « C’est une violation flagrante de la loi dans la mesure où le code de procédure pénal malien stipule qu’en matière criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder 3 ans », a rappelé la présidente dans déclaration lue devant la presse.



Dirigé par Mme Dembélé Madina Sissoko l’épouse du général Dahirou Dembélé ancien chef de l’Etat major pendant la transition, le Collectif des épouses militaires et paramilitaire voit un coup politique derrière le dossier de leurs maris. C’est pourquoi elles tiennent à faire éclater la vérité de ce dossier au sein de l’opinion nationale et internationale. Elles ont affirmé aux hommes de médias que leurs époux sont victimes d’une justice à deux vitesses à savoir accorder la liberté provisoire aux bérets rouges du colonel Abdine Guindo et la libération de certains terroristes qui ont commis des atrocités au nord. Mais regrettent-elles cette même justice qui refuse de trancher le dossier Amadou Aya Sanogo et ses co-accusés.

Procès équitable

Ces déclarations des épouses des militaires et paramilitaires semblent lever le voile sur le caractère arbitraire de la détention provisoire de leurs maris. Elles constituent désormais une pression supplémentaire dans le dossier puissent qu’elles sortent de leurs réserves et interpellent clairement le président de la République Ibrahim Boubacar Keita d’agir en tant que chef de la magistrature et des forces armées pour qu’un procès équitable soit organisé pour leurs époux et dans un bref délai. Au cas où l’Etat s’avère incapable d’organiser le procès, elles exigent la libération de leurs maris.

« IBK, seul responsable dans le blocage du dossier, accuse Mariko

Présent, le président de la SADI, Dr Oumar Mariko accuse le président de la République d’être le seul responsable dans le blocage dans le dossier Sanogo et co-accusés. Il demande à IBK de démissionner. Premier à avoir soutenu le coup d’état de 2012, Dr Oumar Mariko était invité à prendre part à la conférence de presse des épouses des militaires et paramilitaires. Le député SADI, a remercié et féliciter ces braves femmes des militaires dont leurs époux sont incarcérés. Selon l’élu de Kolondièba : « Ce n’est ni une histoire entre bérets rouges, ni une histoire de bérets verts, c’est une histoire hautement politique, la preuve est que la justice vient de montrer sa limite. Aussi, Dr Oumar Mariko s’est attaqué à son ancien mentor, Ibrahim Boubacar Keita en l’accusant d’être le principal responsable dans la gestion du dossier des militaires. A l’en croire IBK aurait affirmé je cite : « Je ne savais pas que les militaires se sont entre tués de cette façon… sinon je n’allais pas accepter d’être porté président par les militaires.». Il a ainsi répliqué en demandant à IBK qu’il a maintenant su la réalité donc à lui de démissionner.

Les épouses ont rappelé qu’au soir du 30 avril2013, c’est Colonel Abidine Guindo et ses hommes du RCP, épaulés par des mercenaires venus de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso qui ont attaqué l’aéroport de Bamako-Sénou, l’ORTM et le camp de Kati causant des morts et des blessés. Il y a eu une plainte contre eux, sans suite. Aujourd’hui, ce sont nos épouses qui sont incarcérés pendant que leurs agresseurs sont libres. Dans quel pays sommes-nous. Nous détenons les numéros d’hommes politiques maliens et non les moindres qui communiquaient avec Abidine et ses hommes et qui continuent encore à tirer les ficelles de cette affaire », a martelé Mme Dembélé.

Après le rejet de leur demande de liberté provisoire, le énième du genre, Sanogo et co-accusés restent en prison pendant ce temps, leurs épouses affirment haut et fort qu’elles poursuivront le combat jusqu’à ce que justice soit rendue.

Nouhoum Cissé
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