PolitiqueProbabilité de report des communales et régionales du 17 décembre : Le ministre Tieman entre le marteau du RPM et l’enclume des groupes armés !
Fin communicateur de nature, mais à la surprise générale, le ministre de l’Administration Territoriale, Tieman Hubert Coulibaly apparaît ces derniers temps comme quelqu’un qui aurait donné sa langue au chat. La question qui brûle ses lèvres est unique : y’ aura-t-il report ou pas des élections du 17 décembre ?
Aussi bien lors de sa rencontre dans le cadre de concertation avec les partis politiques que de son passage du JT de 20 h de l’ORTM du vendredi, le virevoltant ministre des élections a tourné autour de la question.
A chaque fois, il évoque l’état d’insécurité dans certaines localités du pays (64 communes), invite à un processus véritablement inclusif et propose souvent un calendrier remanié, mais jamais sans confirmer ni infirmer le maintien de la date du 17 décembre pour ce scrutin.
Comme coincé entre deux feux, Tieman Hubert Coulibaly se limite uniquement à dire que « le décret qui a convoqué le collège électoral n’est pas encore révoqué ». Le diable est dans les détails.
Ce qui reste évident, au regard des rapports de force sur le terrain, si le scrutin se tient le 17 décembre, le principal parti au pouvoir (RPM) partira en position de faiblesse dans tous les grands centres électoraux du pays. Sans compter l’annulation de sa liste, respectivement à Koulikoro, Kolokani, Kita et bien d’autres localités de l’intérieur.
Quant aux groupes armés, ils avaient diffusé leur communiqué de rejet du scrutin, bien avant l’adoption du décret de convocation du collège électoral par le conseil des ministres. Leur posture de rejet est courante à chaque étape du processus de paix, et tout le monde sait comment cela se négocie à chaque fois.
En somme, il revient au ministre de l’Administration Territoriale de tenir un langage clair sur la tenue ou le report du scrutin du 17 décembre, car les dés sont déjà jetés.