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Des doutes sur la tenus de l’élection présidentielle de 2018 : IBK acceptera-t-il de céder le pouvoir à un gouvernement de transition?
Publié le lundi 20 novembre 2017  |  L’Humanité
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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De plus en plus des voix s’élèvent et invitent à réfléchir autour d’une éventuelle transition au cas où l’élection présidentielle ne parvenait pas à être organisée dans le délai. Mais beaucoup de questions demeurent.
Si on doit allez à une transition, car légalement c’est de cela qu’il s’agit nous devons nous entendre sur les contours de la transition. A savoir qui va diriger la transition, qui sera le premier Ministre de la transition, comment le Gouvernement de la transition sera constitué, la transition durera combien de temps, quel sont les missions qui doivent être confiées à la transition? Et quel sera le sort des dirigeants de la transition par rapport aux élections qui seront organisés pour mettre fin à la transition?
C’est pour quoi Mr Ousmane Sy avait été le premier à attirer notre attention sur cette situation, afin qu’on trouve des réponses claires à toutes ces questions pendant qu’il est temps et avant la montée des tensions consécutives à la proximité des élections. Diriger c’est prévenir, nous espérons que nos autorités sauront prendre les bonnes décisions et à temps pour nous éviter une nouvelle aventure. Sur un autre plan,
A la suite de Ousmane Sy, plusieurs fois ministre, un homme politique très averti, qui a attiré il y a quelques jours, l’attention des maliens sur les risques qui planent sur l’élection présidentielle de 2018, c’est le doyen Seydou Bandian Kouyaté, un doyen au parfum de l’actualité qui reçoit beaucoup de personnes, qui est monté aux créneaux, à travers une conférence de presse tenue le mercredi 8 novembre 2017, à son domicile. Au cours de cette rencontre avec les médias, le doyen a invité les Maliens à un éveil de conscience. Selon lui, au regard de la situation actuelle, il faut surseoir aux élections de 2018 au profit d’une gestion inclusive du pouvoir où l’opposition, la société civile et le pouvoir s’engagent dans la voie d’une union sacrée.
« A la place de ces élections, je propose une union sacrée du pouvoir et de l’opposition parce que le terrorisme ne fait pas de distinguo, c’est-à-dire il ne choisit pas sa victime mais il frappe de tous les côtés, personne n’est à l’abri. », a-t-il proposé et de poursuivre : « Il faut que l’opposition et le pouvoir s’engagent dans la voie d’une union sacrée afin que chacun s’implique et considère que la situation le concerne, l’intéresse. Quand je dis opposition, je parle de chacun des opposants présents dans toutes les régions. »
« Il est temps de prendre conscience de la situation dans laquelle nous vivons», a-t-il averti.
A l’analyse que le doyen ait été obligé de parler ainsi pour sauver le Mali est un message fort adressé à ses compatriotes. Quand on sait L’esprit qui anime cette génération qui a lutté pour l’indépendance, se sacrifier pour qu’il puisse rester loin de la France, on comprend aisément le message. C’est pourquoi il parle de surseoir à l’organisation des élections pour mettre le peu de ressources qui nous restent à défendre notre pays des envahisseurs aussi bien djihadistes qu’Occidental. Le Mali doit, dès maintenant, considérer qu’elle est occupée par diverses forces, se donner les moyens de les combattre, sinon arrivera ce que le doyen ne veut pas prononcer : la somalisation du Mali.
Les signes sont perceptibles à travers la multiplication des groupes armés et le découragement visible de nos soldats sur le terrain qui peut conduire à une désorganisation de l’armée, souhait des ennemis du Mali.
Malheureusement est-ce que n’avons actuellement à la tête du pays, il faut espérer qu’il nous contredise, un homme capable de prendre une telle décision tendant à réunir les fils du pays pour sauver le pays avec ou sans la France.
Le fait que les élections, même régionales ne puisse pas se tenir au Mali est clair dans la tête de nos gouvernants. Malgré tout le Premier ministre avec d’autres sont déjà en campagne avec les nouveaux avions payés pour l’armée. Depuis les dernières municipales la situation s’est fortement dégradée au centre du pays. C’est dès à présent qu’il faut réunir toutes forces politiques et sociales du pays pour discuter de l’avenir.
Mais d’habitude on attendra de buter contre le mur en 2018. IBK à rater le coche en 2013 quand il avait la possibilité de faire un gouvernement de large consensus pour sortir le pays de la situation en un mandat et terminer en beauté comme Mandela. Au lieu de cela il a préféré un gouvernement partisan et clanique. Il n’est pas encore tard !
De toutes les façons, des réflexions plus approfondies doivent être menées avant qu’il ne soit trop tard. La proposition faite par le doyen Seydou Badian Kouyaté est sage. Celle faite par Ousmane Sy est logique. Les élections qui doivent être organisées maintenant et au cours de 2018, ne pourront pas être tenues à cause de l'insécurité généralisée au Nord et au centre du pays. À cette insécurité s'ajoute le manque de préparation de ces élections. Les plus hautes autorités savent très bien qu’elles ne pourront pas tenir ces élections dans le délai. Avant que l’on se retrouve dans une situation de crise électorale, il vaut mieux aller dans le sens des propositions faites par les uns et les autres.
IBK acceptera-t-il de céder le pouvoir à un gouvernement de transition?
L’intention est louable, mais, IBK acceptera-t-il de céder le pouvoir à un gouvernement de transition? Un gouvernement de transition qui écartera de facto IBK de la gestion du pouvoir car, il n’est pas capable de diriger ce pays. Que cette transition dure deux ou trois ans, il faut qu’elle se fasse sans les incompétents qui ont conduit le pays dans cette situation de descente aux enfers.
Reste maintenant la tenue de concertations pour aller dans ce sens. L’incomparable président n’acceptera jamais une pareille chose. Or, les élections ne pourront pas se tenir dans le climat actuel de désintégration avancée du pays. Il faut un vrai sens de la Nation pour en venir à cette perspective. Comment vont-ils d’ailleurs pouvoir organiser les prochaines élections dans ce climat de terreur qui prévaut?
Le Mali est tombé très bas pour accepter de continuer avec l’équipe dirigeante actuelle. Ou ils s’entêtent à faire des élections dans le désordre le plus absolu, ou bien ils conviennent de la proposition du doyen, d’aller à cette transition. Il s’agit d’un sursaut patriotique. C’est l’incompétence qui a tué ce pays, pas les djihadistes seulement.
Il faut accepter que cet acte de renoncer aux élections de 2018, permette de mettre en place une transition sans IBK qui préfère se focaliser sur d’autres choses que d’assurer la sécurité de ce pays. Comment peut-on comprendre qu’à l’Assemblée Nationale, il existe des hommes qui sont dotés de grandes expériences dans la sécurité malienne et que l’on ignore la valeur de ces hommes en prenant un inexpérimenté comme président de la commission sécurité et de défense de cette institution.
Notre pays aime le laxisme en refusant de donner à César ce qui appartient à César et au peuple ce qui appartient au peuple. Il faut absolument l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, sinon ce pays ne serait qu’une immense espace en décrépitude totale. Personne ne pourra développer un pays sur la base de ses fils médiocres, alors que les valeureux restent tapis à l’ombre.
Ce pouvoir d’union était possible en début de mandat, mais, maintenant, en fin de mandat, c’est sans objet. La façon avec laquelle IBK gère le pouvoir contraste avec un pays en crise. Les tenants du report des élections et de l’instauration d’une transition doivent-ils s’éloigner de telles proposions ? Le débat est ouvert.
C’est très bien dit, le Mali fait face d’une situation d’instabilité qui a été imposé au Mali par les impérialistes. Partout où ils passent ils ne font que semer la peur et la désolation. Regardez le cas de la Syrie de l’Irak de la Lybie, du Mali. Ce sont des seigneurs de la guerre. Ils ne vivent que de la violence. Depuis que la France est arrivée au Mali avec ses amis impérialistes, les morts n’en finissent pas. Ce sont ces mêmes impérialistes qui disaient que les soit disant djihadistes semaient la terreur au Mali. Les Maliens et les Maliennes accusent plus de morts et d’instabilités sous les impérialistes français que sous leurs criminels les djihadistes.
C’est une manière des impérialistes à justifier leur crime dans les pays riches en ressources naturelles. Les fils de ce pays doivent se donner la main pour combattre cette situation violente imposée au Mali par la France et ses amis. IBK n’est pas le problème aujourd’hui mais tout le monde au Mali car au lieu de critiquer les uns et les autres il sera bon de se donner la main pour combattre les ennemis communs qui ne sont que les impérialistes. Les ressources financières qui seront consacrées pour les élections peuvent servir à l’achat d’armements pour les militaires et contribuer à l’éducation des enfants Maliens.
Il est temps que les Maliens et les Maliennes se lèvent car les impérialistes n’ont pas fini de faire parler d’eux au Mali. C’est le bon dieu seul qui sait ce qu’ils sont venus faire au Mali car ce ne sont pas des gens de paroles si cela était le cas la France n’allait jamais débarquer au Mali. Le soutien aérien était suffisant pour aider le Mali. Les Maliens doivent se lever pour supporter les vrais patriotes à déjouer le complot des impérialistes contre le Mali car ils ne sont pas au là pour le bonheur des Maliens.
Moussa Mamadou Bagayoko
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