L’Union pour la République et la démocratie (URD) a tenu, le week-end dernier au Palais de la culture, sa 8è conférence nationale avec comme thème : «Restaurer l’espoir». La cérémonie d’ouverture était présidée par le président du parti et chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. C’était en présence des délégués statutaires, des élus et sympathisants de l’URD. Au cours de cette conférence, les participants ont eu droit à un documentaire retraçant la tournée effectuée par le président du parti dans la région de Kayes en 2016. Dans le film, l’URD dresse également un tableau peu reluisant de l’an IV du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
C’est dans une salle pleine à craquer que le président de l’URD a appelé les militants à se mobiliser pour proposer à notre pays plus qu’une alternance, un véritable projet de gouvernance. «Notre pays a besoin d’une vision claire et affirmée pour plus d’équité et de justice sociale. Aussi les résultats largement positifs obtenus depuis la dernière conférence nationale, le remarquable travail de mobilisation et de formation prouve à souhait que le parti poursuit inexorablement sa marche vers la victoire pour le salut du Mali», a-t-il affirmé. Il a également félicité l’ensemble du bureau exécutif national, les commissions spécialisées, le mouvement des femmes et jeunes du parti pour l’excellent travail accompli.
Par alleurs, Soumaïla Cissé a rendu un hommage aux députés de l’ADP Maliba et de SADI qui ont largement fait honneur à l’opposition malienne par la pertinence de leurs interventions dans les plénières et dans les commissions de travail au sein de l’Assemblée nationale. «Le peuple est meurtri, trompé et ballotté entre les professions de foi sans lendemain, et les promesses fallacieuses d’un avenir meilleur sans cesse repoussé. La situation sécuritaire se dégrade chaque jour un peu plus. L’agriculture, la pêche, le commerce, le tourisme et l’artisanat sont devenus des activités en détresse sur une bonne partie du territoire national. La corruption endémique et la dernière reculade du gouvernement dans l’application de la loi contre l’enrichissement illicite illustrent à souhait le manque réel de volonté politique pour éradiquer ce fléau qui gangrène notre économie et pour lequel les plus pauvres payent un plus lourd tribut», a-t-il-déploré.
Le leader politique de l’URD a saisi l’occasion pour remercier les pays amis et les organisations internationales (la MINUSMA, le G5 Sahel, la force Barkane) pour leur accompagnement dans le processus de paix et la lutte contre le terrorisme aux côtés des Forces armées maliennes. Il a aussi souligné que le chômage des jeunes et l’exode angoissent les familles.
Concernant le problème migratoire, il a déclaré qu’une bonne partie de nos compatriotes, déplacés à l’intérieur où refugiés dans quelques pays, ont perdu l’espoir et s’interrogent sur leur avenir.
«C’est avec une profonde indignation que nous avons appris le trafic en Lybie de migrants d’Afrique subsaharienne parmi lesquels se trouvent nos concitoyens», a-t-il dit. En 2018, notre pays aura besoin d’un choix décisif et clair du peuple malien, a déclaré le président de l’URD, ajoutant que son parti demeurera toujours un acteur loyal et engagé mais intransigeant sur les principes démocratiques.
Concernant le thème de cette conférence «Restaurer l’espoir», Soumaïla Cissé dira ceci: «Restaurer l’espoir est l’état d’esprit qui anime toute l’opposition. Quoi qu’il advienne, elle est non seulement convaincue que le Mali, avec elle, aura enfin la véritable bonne réponse à son désespoir actuel. L’opposition actuelle a cette responsabilité majeure de forger le destin du pays. D’une nation déchirée, elle veut briser les vents contraires pour instaurer une communauté plurielle de dignité, de tolérance, de fraternité et de solidarité. Une fois l’espoir restauré, le vote reste toujours le juge de paix. Aussi chaque malien et malienne aura à décider de l’avenir du pays. Faisons confiance à notre peuple pour voter demain la nécessaire alternance et le vrai puissant changement».