Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a présidé, samedi dernier, la cérémonie officielle d’ouverture du Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA). Pour la circonstance, il était accompagné notamment du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, du ministre de l’Artisanat et du tourisme, Mme Nina Walett Intallou, des présidents des institutions, des membres du gouvernement, des ministres en charge de l’artisanat du Maroc, pays invité, et du Niger, ainsi que du président de la Commission de l’UEMOA.
Cette édition initiale du SIAMA se tient au Parc des expositions de Bamako en Commune V, en présence de plus de 1 000 exposants venus de toutes les régions du Mali. On note également la présence de plus de 200 étrangers venant du Burkina Faso, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Sénégal et du Togo. Au programme, en plus des expositions/ventes des produits d’artisanat, des défilés de mode, des conférences/débats et des ateliers s’étaleront jusqu’au 26 novembre prochain.
Le président de la République a visité un certain nombre de stands maliens et étrangers pendant plus d’une heure. A l’issue de cette visite, il s’est dit impressionné par ce qu’il a vu. La qualité, le professionnalisme, l’actualité des œuvres contemporaines qui intègrent le passé et le présent du Mali et qui nous projettent vers l’avenir, jusqu’à cette œuvre électronique ou l’e-artisanat. Cela veut dire que la Chambre des métiers est consciente de son rôle national et de sa mission historique et qu’elle s’y est bien préparée et a bien préparé ses adhérents. Le chef de l’Etat a réagi aux propos du président de l’Assemblée permanente des chambres de métier du Mali (APCMM) qui avait demandé dans son discours de confier aux artisans maliens la commande publique. «Désormais l’expérience et le savoir faire de l’artisanat seront tenus en compte», a dit Ibrahim Boubacar Keïta.
«Il y a encore des efforts à faire au niveau des équipements. Et nous y contribuerons à travers la coopération et nos relations internationales, notamment pour ce qui est des machines-outils plus performantes qui conviennent pour faire la «belle œuvre», cela est également une demande, et nous en tiendrons compte ». Le président a également tenu à saluer le travail du ministre de l’Artisanat et du tourisme qui tient à bout de bras ce SIAMA et qui a tenu à ce qu’il ait lieu. Auparavant, dans son adresse, Mme Nina Walett, ministre de l’Artisanat du tourisme, avait insisté sur la nécessité de promotion des produits artisanaux à travers ce genre d’initiative. Mais pour autant, elle estime que notre artisanat devra se réinventer afin de répondre aux challenges et défis qui lui sont imposés. Elle ne doute point de la capacité de nos artisans à se transcender pour y faire face. Quant à Mamadou Minkoro Traoré, président de l’APCMM, il a relevé que cela faisait des décennies que les artisans du Mali rêvaient de voir un président de la République présider l’ouverture d’un événement à dimension internationale dédié à leur secteur.
L’artisanat du Mali, avec plus de 400 métiers, joue un rôle important dans notre économie, rappelle le président de l’APCMM. Secteur économique à forte valeur ajoutée et à haute intensité de main d’œuvre, l’artisanat est, par excellence, un secteur de création d’emplois et de richesses. Il donne une chance à chacun. Il forme. Il insère. Il emploie. L’artisanat, comme le dit si bien le thème de cette première édition, est un «facteur de cohésion sociale et un levier de développement durable».
Notre pays fait face à une crise généralisée, il est résolument engagé sous la clairvoyance du président IBK dans un processus de développement de l’agriculture, de l’industrie et des ressources locales.
Ce processus devra être soutenu par un développement de notre artisanat qui doit lui-même s’orienter vers la satisfaction des besoins en équipement et autres produits de tous les domaines économiques.
En marge du SIAMA, se tiennent les travaux de l’Assemblée générale constitutive du Conseil africain de l’artisanat, présidé par le Mali, mais aussi les premières Olympiades des arts et métiers de l’Afrique de l’ouest. Selon le président de l’APCMM, ces deux évènements constituent des éléments importants de la nouvelle vision des acteurs du secteur. D’où la présence des représentants du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Gabon, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Sénégal, du Soudan, du Togo et du Zimbabwé.