Les épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges réunies au sein d’un collectif demande le jugement ou la libération immédiate de leurs maris. Le collectif qui s’appuie sur le code pénal pour exiger le jugement ou la libération des militaires détenus menace de tout mettre en œuvre pour faire échouer le Président sortant aux élections présidentielles de 2018.
Au cours d’une conférence de presse tenue la semaine dernière à la Maison de la Presse, le collectif des femmes des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire des bérets rouges, présidée par Mme Dembélé Madina Sissoko, a officiellement interpelé le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à prendre à bras le corps le dossier de leurs époux pour préserver la cohésion et la réconciliation au sein de l’armée.
Dans une déclaration, les épouses des détenus dans l’affaire des bérets rouges, ont réclamé le jugement immédiat de leurs époux et à défaut leur mise en liberté provisoire. Selon ces femmes, cette détention, si elle devait se prolonger est illégale. C’est pourquoi, elles ont publiquement interpelé le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita à prendre à bras le corps le dossier de leurs époux pour préserver la cohésion et la réconciliation au sein de l’armée. Pour la présidente du collectif, le président IBK, en tant que chef suprême des armées et chef suprême de la magistrature, peut s’impliquer pour décanter cette situation au nom de la réconciliation nationale. A défaut d’obtenir cette implication présidentielle, les femmes des militaires poursuivis et leurs sympathisants menacent de ne pas voter IBK en 2018.
Mme Dembélé Madina Sissoko et ses sœurs ont dénoncé une trahison de la part de « Kankeletiqui ». Elles ont donc promis que tout sera fait pour renverser la tendance en 2018.