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“Bruit de pioche” dans les sites traditionnels miniers : Les orpailleurs rejettent en bloc la carte du ministre Tièmoko Sangaré
Publié le mardi 21 novembre 2017  |  Le challenger
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© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
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Faute d’avoir associé la Chambre des mines dans son initiative de recensement et de vente des cartes de membre sur les sites d’orpaillage, le ministre des mines, Tièmoko Sangaré, fait face à un rejet en bloc desdites cartes. C’est ce qui ressort d’une rencontre initiée par la Chambre des mines sous la houlette de son président, Abdoulaye Pona. C’était le vendredi 17 novembre 2017 à son siège sis à l’ACI 2000 en présence des membres de son bureau.
Il y a quelques semaines, le ministre des mines, Tièmoko Sangaré et une délégation de son département se sont rendus sur un site d’orpaillage de la région de Koulikoro pour appeler les orpailleurs à prendre une carte de membre afin qu’ils soient autorisés à exercer l’orpaillage. Cette initiative qui n’a pas associé la structure faîtière de l’orpaillage, n’a pas été du goût des orpailleurs sur les sites des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso.



Ici, la carte du ministre est vue d’un mauvais œil, surtout qu’elle n’émane pas de la chambre des mines. Ainsi, les orpailleurs préfèrent la carte de la Chambre des mines qui ne coûte que 500 FCFA à celle du ministre des mines cédée à 10.000 FCFA.

Selon le président Pona, bien que le ministre Tièmoko Sangaré soit en charge du département de tutelle, il est en violation des textes qui régissent la Chambre des mines. Créée en 2014 par la loi n°04 du 14 juin, la Chambre des mines est une structure qui sert de tampon entre les pouvoirs publics et les orpailleurs.

Selon M. Pona, le ministre ne devrait pas agir sans l’implication de la Chambre des mines. « C’est une violation des textes qui ne saurait être acceptée ». Il explique ainsi ses désaccords avec de nombreux ministres des mines qui prennent des initiatives allant à l’encontre des textes de la Chambre des mines.

Abondant dans le même sens, les délégués venus de Kayes, Koulikoro et Sikasso ont critiqué les propos du ministre Tièmoko Sangaré qui aurait affirmé que c’est l’orpaillage qui sert à financer le terrorisme au Mali. Selon ceux-ci, ces propos ne doivent pas passer inaperçus. C’est pour cette raison qu’il a été proposé de porter plainte contre le ministre afin qu’il donne la preuve de ses affirmations.

Selon eux, suite à la crise de 2012, les orpailleurs du Mali ont cotisé pour soutenir le gouvernement. « Traiter ces derniers de la sorte, est regrettable de la part d’un ministre ».

Parlant de la carte initiée par le ministre, ils ont tous décidé de ne pas y adhérer aussi longtemps que leur structure faîtière qu’est la chambre des mines reste ignorée. « Si le ministre crée une crise au sein de l’orpaillage, cela risque d’être fatal pour le gouvernement », ont prévenu les intervenants.

Une mission d’information sillonnera tous les sites pour sensibiliser les orpailleurs et éviter les confusions.

Drissa Togola
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