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Accès humanitaire au Mali : La situation se dégrade
Publié le mardi 21 novembre 2017  |  Le 26 Mars
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Au cours des 9 premiers mois de l’année 2017, 100 cas de contraintes d’accès humanitaire ont été enregistrés au Mali. Un chiffre jamais égalé depuis 2013. Le constat est fait par le bureau de coordination des actions humanitaires du système des Nations Unies (OCHA-Mali).
L’étude déplore une hausse du nombre d’incidents (entre janvier et septembre 2017) qui a considérablement affecté l’accès humanitaire dans les régions nord et du centre de notre pays, notamment à Mopti, Gao, Ménaka, Kidal et Tombouctou.



Selon le rapport, ces incidents (100 pour la seule année 2017), constituent le chiffre des contraintes humanitaires jamais enregistré depuis 2013. Ils ont pour la plupart porté sur des cas de vols, d’enlèvements de véhicule, de carjacking et d’agressions physiques.

Aussi, selon le document, les travailleurs humanitaires sont principalement ciblés pour leurs véhicules et autres matériels de travail. Conséquence, ajoute le rapport, au cours de ce dernier trimestre de l’année 2017, ce sont 5 travailleurs humanitaires qui ont été grièvement blessés lors de braquages de leurs véhicules.

Aussi, indique OCHA-Mali, alors que les contraintes à Kidal étaient liées aux hostilités entre groupes armés (en juillet dernier), dans les régions de Gao, Ménaka et Tombouctou, et aussi à une augmentation des activités criminelles. De même, à Mopti et Ménaka, ce sont surtout les affrontements intercommunautaires et la présence d’éléments radicaux qui constituent des contraintes d’accès pour les humanitaires.

Egalement, selon le système des Nations Unies au Mali, au cours du seul mois d’août dernier, il a été enregistré le plus grand nombre d’incidents (18 au total) contre les humanitaires, un chiffre jamais égalé en un seul mois au Mali depuis le début de la crise en 2013.

Les enquêteurs de l’OCHA-Mali signalent aussi que 20% des incidents cette année ont eu lieu à Kidal à travers des vols dans des bureaux des humanitaires et des attaques sur les routes. Pire, indique le rapport, depuis avril 2016, cette partie du pays n’est accessible qu’aux seuls hélicoptères de la MINUSMA.

Autres défis et limites de l’accès humanitaire

Selon le rapport d’OCHA-Mali, les contraintes d’accès sont liées au manque d’information sur la protection des civils dans certaines régions, à cause de l’insécurité, l’inaccessibilité à certaines zones ou le manque d’infrastructures en ce qui concerne les régions de Kidal, Taoudéni et Mopti.

A cela il faut ajouter, l’insuffisance d’informations sur les contraintes d’accès des populations à l’assistance humanitaire et sur les difficultés d’accès des populations aux services sociaux de base.

Le document d’Ocha-Mali déplore aussi la lenteur dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix qui constitue un sujet de grande préoccupation pour les humanitaires.

Les travailleurs humanitaires estiment que le partage d’information, l’analyse conjointe et une action collective sont nécessaires pour assurer une réponse appropriée aux besoins des personnes vulnérables.

Djibril Kayentao

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