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Situation des migrants en Libye : La jeunesse malienne s’indigne
Publié le mardi 21 novembre 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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Suite à une publication des vidéos par la chaine de télévision CNN montrant la vente aux enchères des noirs en Libye, un collectif composé d’organisation de la société civile et de partis politiques a organisé hier un sit-in devant l’ambassade de la Libye pour dénoncer ce traitement inhumain.
« A bas l’esclave, à bas la Libye », tels étaient les propos scandés par les centaines de manifestants devant l’ambassade de la Libye hier lundi. L’initiateur de ce sit-in, le président du Mouvement « On a tous compris, Wati sera », Mamedi Dramé, a fait le point de la situation des migrants noirs en Libye. « Aujourd’hui, les migrants vivent l’une des périodes les plus chaotiques sur le territoire libyen. Ils sont vendus, maltraités et délaissés par tout le monde », a regretté Mamedi Dramé.

Il a souligné que le problème des migrants se situe à trois niveaux, à savoir : l’accord entre l’Union Européenne et la Libye pour bloquer les migrants, le manque de perspectives chez les chefs d’Etats africains à créer de l’emploi pour la jeunesse et l’utopie des jeunes africains à penser qu’on ne peut réussir qu’en allant à l’étranger.

Face à cette situation, le collectif a égrainé un chapelet de propositions. « On invite le gouvernement du Mali à prendre en toute urgence des mesures pour arrêter cette barbarie d’un autre siècle. Nous exigeons que des mesures idoines et réfléchies soient prises afin que de tel scénario ne se reproduise plus », a tranché M. Dramé.

Les manifestants ont invité les Nations Unies et toute la communauté internationale à prendre des mesures nécessaires pour le respect des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme. Selon eux, l’union africaine doit prendre des mesures concrètes et immédiates pour faire cesser les traitements inhumains des migrants non seulement en Libye mais aussi sur tout le continent africain et ailleurs.

Le Collectif a exigé aussi et surtout la libération immédiate des migrants qui ont été vendus, les mettre dans leurs droits et punir les individus qui pratiquent « ces actes ignobles ».

Tiébilé Dramé s’invite dans le débat

Présent au sit-in pour soutenir le Collectif, le président du Parena, Tiébilé Dramé, a accusé les chefs d’Etats africains à ne pas prendre en considération le problème des migrants. « Les africains réduis en esclavage en Afrique, en Libye, vendus à 100 000 F CFA, 150 000 F CFA ou 200 000 F CFA, c’est révoltant, c’est choquant et on doit mettre fin à cette pratique le plutôt possible. Cette pratique n’a pas commencé aujourd’hui, cela fait des années que des centaines de jeunes africains voire des milliers sont détenus en Libye. Ils sont torturés, soumis aux traitements cruels, inhumains et dégradants. Ces pratiques sont connues par le monde entier et jusqu’ici nos chefs d’Etats ont détournés leurs regards de ces actes barbares infligés aux migrants », a déploré Tiébilé Dramé.

Le président régional de la jeunesse Cédéao, Amarah Tanoh Camara, a expliqué que c’est à la jeunesse de mettre fin à cette pratique. « Il est temps que la jeunesse prenne les choses en main, on ne doit plus attendre les décideurs. On doit se donner la main à faire avancer nos pays par la création des projets avec l’aide de nos gouvernements et mettre fin à l’immigration pour le bien-être de tout le monde », a lancé M. Camara.

Pour défendre cette situation en Libye, une autre rencontre est prévue aujourd’hui à la Pyramide du souvenir pour dénoncer cette situation qui frappe les migrants sur le territoire libyen.

Moctar Dramane Koné, Stagiaire
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