Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a indiqué qu’il gardait ouverte la porte des négociations avec la France et que les otages détenus par le groupe étaient en vie, dans un entretien donné par son responsable des médias au début du mois sur Twitter et publié jeudi soir. Au moins sept ressortissants français sont actuellement retenus en otages en Afrique. Leurs enlèvements ont été revendiqués par des groupes islamistes dont six par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel. "Nous n’avons pas fermé la porte des négociations et le gouvernement français porte l’entière responsabilité de toute atteinte" aux ressortissants français, a indiqué Abou Abdoulilah Ahmed, le responsable de la Fondation Al-Andalous, l’outil de propagande d’Aqmi.
Selon les dernières informations dont dispose le groupe, "les otages sont toujours en vie et nous n’avons pas de précisions sur leur état de santé", a-t-il ajouté, selon un document en langue anglaise de l’interview publiée par le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE). Il a également confirmé des annonces précédentes de son groupe selon lesquelles un huitième otage français, Philippe Verdon, enlevé dans un hôtel dans le nord du Mali, a été exécuté en mars. Le 28 mars, Paris avait indiqué n’avoir toujours "pas de confirmation" de la mort de Philippe Verdon annoncée le 19 mars par ses ravisseurs d’Aqmi.
Croisé français
Quelque 4 000 soldats français ont été déployés depuis le 11 janvier au Mali pour stopper une avancée des islamistes armés vers le Sud. Alliés à l’armée malienne et d’autres armées africaines, les soldats français ont réussi à chasser en partie les djihadistes du Nord, mais des poches de résistance demeurent.
"Nous menons le même combat avec nos frères et notre peuple du Mali, jusqu’à que nous les libérions du Croisé français ou périssions", a-t-il dit, appelant à viser des cibles françaises "jusqu’à ce qu’ils retirent le dernier soldat de la terre des musulmans".
Par ailleurs, sept Français enlevés en février au Cameroun ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi. Paris a attribué ce rapt à la secte Boko Haram, très active dans le nord-est du Nigeria.