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Ecole : Les élèves et les étudiants haussent le ton…
Publié le mardi 21 novembre 2017  |  Le Témoin
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Depuis 15 jours, en effet, les amphithéâtres universitaires sont désertés par les étudiants au profit de la rue. Ce retour au débrayage fait suite à un appel de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) à manifester contre les camions bennes transportant des matériaux de construction sur le tronçon Kalaban-Coro – Kabala. L’AEEM revendique un retrait pur et simple de ces engins sur la route du savoir transformée en boulevard de la mort.
Tout est parti de la mort en pleine examen de fin d’année d’Abdoulaye Guido, un étudiant en 4e année. Fauché par un camion-benne, le jeudi 9 novembre, M. Guido succomba sur le coup. Son décès aura fortement affecté ses camarades, qui ont même suspendu le cours des examens de fin d’année avant que le bureau local de l’AEEM ne décrète une grève de 48 h le 13 Novembre, en guise de protestation contre l’inaction des autorités compétentes.



Dans une déclaration, le secrétaire général AEEM de Kalaban-Coro, Abdoul Salam Togolo, a laissé entendre que le tronçon, en plus d’être trop restreint, est occupé par des commerçants informels et même des habitations. Il a ainsi exhorté l’Etat à trouver les voies et moyens pour que cessent les décès des camarades sur le tronçon. Et d’exiger par la même occasion une réaction et une suite diligente à l’enquête ouverte.

L’axe de Kalaban-Coro- Kabala serait-il le boulevard de mort ? La question mérite d’être posée. Pour cause, en quelques mois seulement ce sont plus de 6 étudiants et un professeur qui y ont trouvé la mort par la faute des camions-bennes. Une perte pour Etat qui investit dans les étudiants et aussi pour leurs familles respectives. Sur l’axe trop étroit, les transporteurs de sable roulent à tombeau ouvert et n’observent aucune règle élémentaire du Code de la route. Boubacar Diarra, un élève de la 11e année au lycée public de Kalaban-Coro, a confié à ce sujet que «les chauffeurs de ces gros-engins se comportent comme s’ils étaient dans des bureaux», avant de se demander s’ils ne roullent pas souvent dans le sommeil.

Selon un responsable de l’AEEM, son association a alerté et dénoncé cette situation à plusieurs reprises sans résultat. Que font les policiers chargés de veiller à la sécurité des personnes et qui donnent l’air de cautionner la tragédie au nom des pots-de-vin qu’ils perçoivent ? Mais la question est surtout de savoir si la ville moderne que Bamako veut être mérite encore que des bennes circulent à son intérieur en pleine journée.

Quoi qu’il en soit, la situation interpelle à tous les niveaux mais elle demeure sans réponse de la part des départements e charge de l’enseignement supérieur, de l’Education, des Transports, de l’Urbanisme et de la sécurité, entre autres.

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