PARIS - Le président français François Hollande a remercié vendredi le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn pour son soutien apporté à l'intervention de la France au Mali.
Le président français a tenu ces propos lors d'une conférence de presse conjointe avec Hailemariam Desalegn à l'Elysée, à l'issue de leur entretien.
"Et nous avons convenu que, désormais, c'était aux Nations Unies, dans le cadre d'une opération de maintien de la paix, de faire en sorte que le Mali puisse non seulement retrouver sa souveraineté, c'est fait, son intégrité, sa sécurité, mais assurer son avenir pour les prochains mois", a-t-il indiqué.
"Le Conseil de sécurité aura à délibérer prochainement et nous serons, Ethiopie et France, solidaires dans ce qui sera engagé au Mali dans le cadre d'une opération de maintien de la paix", a précisé le chef d'Etat français lors de la conférence de presse.
François Hollande a souligné le rôle de l'Ethiopie pour permettre la résolution des conflits en Afrique, notamment l' engagement de l'Ethiopie au Soudan pour rapprocher les points de vue, faciliter le dialogue et permettre, qu'il y ait entre les deux Etats les meilleures relations possibles.
Le Premier ministre éthiopien a, pour sa part, salué le soutien de la France aux efforts de paix en Afrique, en particulier "à l' heure actuelle" au Mali, en République centrafricaine, en RDC et en Somalie, et son rôle dans la pacification du Soudan et du sud- Soudan.
"Ce sont des domaines de coopération importants pour nous avec la France", a ajouté M. Hailemariam Desalegn.
Il a également affirmé avoir évoqué avec François Hollande la question du Nil, ce fleuve qui traverse un certain nombre de pays, qui est le plus important d'Afrique.
"Nous sommes des pays riverains et tous les pays riverains utilisent cette ressource naturelle. A cet égard, j'ai dit au président Hollande que le Nil pouvait suffire pour nous tous, que nous pouvions coopérer et trouver une approche qui satisfasse tout le monde. Nous pouvons, en effet, utiliser les eaux du Nil sans porter préjudice aux autres pays, en particulier l'Egypte et le Soudan qui se trouvent en aval", a poursuivi le Premier ministre éthiopien.
"Je pense qu'une solution gagnant-gagnant est toujours la bonne approche et c'est une approche nouvelle. A cet égard, l'Ethiopie est tout à fait décidée à travailler en étroite collaboration avec la France, notamment pour trouver, encore une fois, une solution gagnant-gagnant pour l'utilisation des eaux du Nil", a-t-il souligné.